• Tout n'est pas perduTout n'est pas perdu
    Wendy Walker
    Traduit de l'américain par Fabrice Pointeau
    Pocket - 2017
    9782266268233

    Résumé de quatrième de couverture : Alan Forrester est thérapeute dans la petite ville cossue de Fairview, Connecticut. Un jour, il reçoit en consultation une jeune fille, Jenny Kramer, qui présente des troubles inquiétants. Celle-ci a reçu un traitement post-traumatique afin d’effacer le souvenir d’une abominable agression dont elle a été victime quelques mois plus tôt. Mais si son esprit l’a oubliée, sa mémoire émotionnelle est bel et bien marquée.
    Bientôt tous les acteurs de ce drame se succèdent dans le cabinet d’Alan, confiant leurs pensées les plus intimes, laissant tomber le masque, et faisant apparaître les fissures et les secrets de la ville en apparence si tranquille…

    Mon avis : C'est mon premier polar de cette autrice et je dois dire que je suis très surprise par cette lecture. J'ai déjà lu des polars où le personnage principal est ou consulte un thérapeute mais cette fois cette lecture ne m'a pas laissé indemne. L'intrigue en elle-même porte sur deux patients tout les deux traités post traumatisme par un procédé médicamenteux qui permet d'oublier complètement ce qui c'est passé. Pour notre thérapeute Alan Forrester, ce procédé est la pire échappatoire car si votre cerveau a oublié le traumatisme, le corps lui n’oublie pas... C'est ce qui va amener Jenny, 14 ans et violée il y a un an dans son cabinet. Mais là où le récit diffère c'est dans sa narration qui met mal à l'aise puisque tout est raconté par Alan et ce d'un point de vu purement clinique. Il nous parle comme si il s'enregistrait suite à leur séance et les réflexions qu'il a sur ces dossiers pour mettre en place toutes une série de pièces de puzzle qui aideront Jenny à se souvenir de cet horrible moment. Ce côté explications de thérapie m'a beaucoup appris et j'ai trouvé l'idée très intéressante. On suit cette famille sous un nouveau prisme et plus on avance plus on découvrir les failles du système judiciaire mais aussi le pouvoir dangereux que possède un thérapeute sur ses patients. Car Alan consulte également certains jours en prisons et nous explique à quel point son métier le met sur un fil tranchant.
    J'ai dévoré cette enquête bien que certains passages très crues sur le viol et ce coté clinique qui met mal à l'aise par moment et ne sont pas à conseiller avant de dormir !


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  • Le Chat qui voulait sauver les livresLe Chat qui voulait sauver les livres
    Sosuke Natsukawa
    Traduit du japonais par Mathilde Tamae-Bouhon
    Nil - 2022
    9782378910938

    Résumé éditeur : Rintarô Natsuki, lycéen flegmatique, est sur le point de fermer la librairie héritée de son grand-père quand il reçoit une visite inattendue. Au milieu des livres, il découvre un gros chat brun tigré, un chat qui parle ! Et ce félin exprime une requête plutôt inhabituelle : il demande - ou plutôt exige - l’aide de l’adolescent pour aller sauver des livres. Le monde serait en effet peuplé de livres solitaires, non lus et mal aimés que le chat et Rintarô se doivent de libérer de leurs propriétaires négligents. Le duo atypique se lance alors dans une quête périlleuse au cœur de labyrinthes extraordinaires…

    Mon avis : Une couverture magnifique qui m'a complètement attirée entre sa poésie et son univers autour des livres. Je ne pouvais pas résister même si l'avis global est plutôt mitigé... Le problème, c'est que j'ai déjà lu beaucoup de roman sur le thème du livre avec un brin de fantastique et je m'attendais à un niveau équivalent. Or l'écriture n'a pas du tout atteint mes espérances... J'ai trouvé ça globalement froid sans y voir la poésie à laquelle je m'attendais.... Tout les passages "magique" avec son ami félin m'ont semblé comme si il manquait un petit quelque chose pour rendre le tout plus intriguant... Néanmoins, l'idée de base et le thème sont très originaux et j'avoue que les passages sur le deuil de son grand-père étaient vraiment touchants. Car ce livre ne parle pas que de classique ou de livre, il évoque notre rapport personnel au livre ainsi que leur dérive à travers un enfant : Rintarô. Élevé par son grand-père libraire, le garçon a toujours été plongé dans les histoires qui composent la librairie d'occasion de son papy. Lorsque ce dernier décède et qu'il doit tout quitter, un étrange chat apparait dans la libraire et lui demande son aide pour sauver des livres. Ainsi suivront ce que son ami félin appelle des "dédales" les menant dans un univers pas tout à fait comme le notre  avec à chaque fois des personnages et un discours donnant une vision de la littérature comme de son rapport physique au livre une fois lu qui vont à l'opposer de l'idéal que Rintarô se fait... Chacun des dédales amènent des références et réflexions sur le livre comme sur notre société du tout tout de suite, qui sont intéressantes mais pour lesquelles l'écriture du roman  ne m'a pas parlé plus que ça.
    Un avis qui est donc mitigé car si le principe me plaisait je crois que j'attendais trop au niveau de l'écriture et que cette dernière ne m'a pas emporté...


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  • L’Étrange traversée de SaardamL’Étrange traversée de Saardam
    Stuart Turton
    Traduit de l'anglais par Fabrice Pointeau
    Sonatine - 2022
    9782355848759

    Résumé éditeur : 1634. Le Saardam quitte les Indes orientales pour Amsterdam. À son bord : le gouverneur de l'île de Batavia, sa femme et sa fille. Au fond de la cale, un prisonnier : le célèbre détective Samuel Pipps, victime d'une sombre affaire.
    Alors que la traversée s'avère difficile et périlleuse, les voyageurs doivent faire face à d'étranges événements. Un symbole de cendres apparaît sur la grand-voile, une voix terrifiante se fait entendre dans la nuit, et les phénomènes surnaturels se multiplient. Le bateau serait-il hanté, ses occupants maudits ? Aucune explication rationnelle ne semble possible. Et l'enquête s'avère particulièrement délicate, entre les superstitions des uns et les secrets des autres.

     Mon avis : Une pavasse qui m'a occupé un bon moment et qui m'a transporté loin, très loin. Embarquez dans un grande aventure avec la traversée du Saardam cet énorme bateau qui faisait route entre Amsterdam et les Indes. Nous sommes en 1634, et nous embarquons avec un équipage, le Gouverneur général et sa famille, son Chambellan, le capitaine de sa garde et ses mousquetaires, un prisonnier, son acolyte, une vicomtesse et divers passagers et surtout une cargaison mystère dont le Gouverneur veut une totale opacité sur cette dernière.
    Mais voilà, alors qu'ils s'apprêtent à partir, un lépreux maudit le navire avant de s'immoler. Démon ou manœuvre humaine, une chose est sûre l'auteur n'a pas fini de vous faire douter. Car tout le monde à bord aurait des raisons de vouloir couler ce navire, à commencer par les nobles. Arend, comparse du grand détective Samuel Pipps va devoir mener l'enquête sans son ami, injustement mis au fer et qui doit être jugé à Amsterdan pour une raison qu'eux même ignorent...
    J'ai adoré l'atmosphère, les personnages m'ont complètement transporté, j'avais peur pour eux, et le casse tête était intense, à chaque avancée l'auteur place ses pions avant de renverser tous vos pronostics. J'ai littéralement bouffé les 575 pages en traversant de long en large cet énorme navire, à chercher la faille, l'explication logique où non pour découvrir qui est Old Tom, ce démon légendaire qui terrifie tout le monde à mesure que les faits étranges s'enchainent...


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  • Ours - Retour sur TerreOurs - Retour sur Terre
    Johan Heliot
    Auzou roman - 2022
    9791039505789

    Résumé éditeur : 10 000 ans après les humains, les Ours dominent la Terre.
    Grysard mène une vie digne de la caste des savants, jusqu'à ce qu'une noble des Purs le somme d'enquêter sur une mystérieuse lumière qui vient de s'écraser sur leur territoire. Mais Grysard comprend rapidement que la mission scientifique est un prétexte.
    Une guerre se trame chez les ursiniens... Et la découvertte de cette chose tombée du ciel pourrait bien faire pencher la balance !
    Ils ne savent pas qu'il s'agit d'un vaisseau des derniers humains, de retour sur Terre; Trois d'entre eux, Kar-El, Onésime et Shi-Ma, envoyés en éclaireurs, découvrent que la planète a bien changé... Est-ce que la rencontre des deux races pourrait chambouler le destin de leurs civilisations ?
    Entre les luttes de pouvoir chez les ursiniens et la menace qui pèse sur les hommes, chacun doit se battre pour survivre et sauver son espèce...

     Mon avis : Gros gros coup de cœur pour cette nouvelle série jeunesse proposée par Auzou ! La couverture m'a direct tapé dans l’œil. Confortée par d'autres avis très enthousiastes, j'ai complètement craqué et démarré ce premier tome en étant à fond. L'univers est bien construit, on comprend facilement et petit à petit les rouages des divers clans et enjeux.
    Pour résumer très simplement les thèmes : on est concrètement sur la même idée que Les 100 de Kass Morgan avec des humains dans un vaisseau qui envoient un groupe d’éclaireurs voir sa viabilité pour y vivre et de l'autre les espèces qui y vivent à savoir ici des Ours, organisés et civilisés comme l'a été l'humanité. Si chacun a des enjeux pour son propre peuple, ils vont être obligé de cohabiter... Sauf que contrairement au roman de Kass Morgan, ici on est pour un lectorat plus jeune de 9 à 12 ans. Ayant adoré la série, vous vous en doutez que ici aussi j'ai adoré l'univers de bout en bout, je n'ai qu'une hâte que Johan Heliot nous annonce le tome 2 !


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  • Dans la baie de TalinasDans la baie de Talinas
    Daniel Gumbiner
    Traduit de l'américain par Claire Desserrey
    Préludes - 2022
    9782253105169

    Résumé éditeur : « Il a vingt-sept ans, des séquelles de traumatisme crânien, il vient de passer trois ans dans le service commercial  d’une start-up spécialisée dans les antivirus, avec  une dépendance aux opioïdes en prime. Voilà ce qu’il est devenu. Malgré des résultats scolaires presque parfaits,  des parents attentionnés et l’imposant héritage intellectuel de Joel Rothman, son grand-père rabbin – qu’il repose  en paix –, tout le monde s’accorde à dire qu’Eli “Berg” Koenigsberg n’a rien fait de son existence… »
    Dans ce premier roman brillant de sensibilité, Daniel Gumbiner nous offre un beau récit de reconstruction, de retour à soi,  où la résilience et le besoin d’appartenance s’expriment  avec délicatesse et sans faux-semblants. Un texte surprenant de justesse, une ode aux cabossés, à celles et ceux qui cherchent encore leur place dans le monde.

     Mon avis : Un abandon pur et simple à la moitié pour cause que c'était un peu trop plat, et intimiste pour moi. J'avais envie d'un livre du quotidien mais je m'attendais à un peu plus adhéré à notre narrateur. Accro aux médicaments, et changeant de vie en passant de la ville à la campagne j'ai manqué le déclic ou peut-être que ce roman parlait un peu trop de bateau pour moi... Nous suivons un jeune homme complètement perdu qui va décider de s'installer dans une petite ville côtière. Entre ses rencontres, ses vols de cachets chez les gens lors de ballade à une reconstruction lente à travers l’ébénisterie. Je m'en suis arrêtée ici car je n'avais simplement pas envie de ça. J'avais envie d'action je crois et du coup je suis totalement passé à côté de ce roman...


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