• Les Dents de laitsLes Dents de laits
    Helene Bukoski
    Traduit de l'allemand par Sarah Raquillet et Elisa Crabeil
    Gallmeister - 2021
    9782351782477 

    Résumé de quatrième de couverture : Skalde et sa mère Edith vivent dans leur maison isolée à l’orée de la forêt. L’adolescente n’a jamais vu le bleu du ciel : leur région est en proie au brouillard et à la sécheresse depuis si longtemps. Les derniers habitants du coin, après avoir fait sauter l’unique pont qui les reliait au reste du monde, espèrent ainsi que leur autarcie volontaire les protègera du chaos. Un jour, Skalde découvre dans une clairière une enfant à la chevelure rouge feu. D’où vient-elle ? Comment a-t-elle pu arriver jusqu’ici ? Consciente de sa transgression, l’adolescente recueille la petite fille, sous le regard méfiant de sa mère Edith. Car les deux femmes ne se sont jamais vraiment intégrées à cette communauté pétrie de peurs et de superstitions. Tandis que les villageois s’organisent, le trio devra bientôt faire face à une véritable chasse aux sorcières.  
    Premier roman frappant, Les Dents de lait est une fable moderne sur la peur et la différence.

    Mon avis : Un roman de cette rentrée acclamé et recommandé par ma grande copine Aurélie ! Je vous avoue que j'ai eu énormément de mal à l'avancer malgré ses 260 pages, en partie par ma fatigue dû aux travaux mais surtout car j'ai eu beaucoup de mal à visualiser l'âge du narrateur. Nous commençons le récit par une jeune femme sur une plage, qui décide de nous raconter son histoire au grès de papier qu'elle a rempli tout au cour de sa vie. Nous sommes dans un monde post-apocalyptique où l'homme (ou du moins la civilisation) a disparu.
    Skalde est une jeune fille vivant avec sa mère dans une maison un peu à l'écart. Elle ne sont pas bien intégrées au sein de leur communauté et tout va basculer pour elles lorsque la narratrice, je présume ado ou jeune adulte au moment de son récit trouve une petite fille rousse dans les bois. Le hic ? Leur communauté s'est coupée de tout reste de civilisation il y a des années, ils vivent en autarcie et n'acceptent pas les étrangers. Cette enfant roux ne vient pas de leur village et doit donc mourir si ils découvrent sa présence. Pour Skalde c'est l'occasion de se souvenir comment elle et sa mère n'ont toujours été que tolérées... Si l'intrigue en elle-même et les chapitres courts sont très prenants, j'ai eu beaucoup de mal avec l’héroïne car je n'arrivais pas comprendre son âge. Est-elle ado ou adulte lorsqu'elle trouve cette petite fille ? L'écriture me donne l'impression d'avoir à faire à une enfant mais qui est suffisamment grande pour être traité comme une adulte par son entourage... Cette ambiguïté et le fait qu'à la fin vous ne serez toujours pas ce qui a causé ni ce qui attend le reste de l'humanité m'a beaucoup refroidi. C'est ce tout petit détails dont j’espérai avoir au moins quelques pistes qui m'a clairement empêché de pleinement apprécier l'histoire...


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  • MirrorlandMirrorland
    Carole Johnstone
    Traduit de l'anglais par Héloïse Esquié
    Fleuve Noire - 2021
    9782265154759 

    Résumé de quatrième de couverture : Cat est partie s’installer à Los Angeles, loin de sa ville natale d’Edimbourg, et de sa sœur jumelle, El, dont elle est sans nouvelles depuis de longues années. La première partie de sa vie semble effacée de sa mémoire. Mais le jour où elle apprend la disparition inquiétante de sa sœur, elle décide de rentrer en Ecosse. La police locale l’attend en effet pour l’interroger. Peu après son arrivée, des messages apparaissent en divers endroits de la maison, tels des indices dans une chasse au trésor. Tous font référence à Mirrorland, le pays imaginaire que les deux sœurs s’étaient inventé dans leur enfance, à la fois terrain de jeu et refuge personnel.  
    Qui sème ces indices ? Qu’est-il véritablement arrivé à El ? Cat comprend alors qu’elle devra déverrouiller sa mémoire pour comprendre le présent.

    Mon avis : Un premier polar se passant en Angleterre qui se lit vraiment comme un ovni. Nous commençons par deux petites filles, qui courent pour leur vie et sont retrouvées dans un port ensanglantées avant de découvrir que 20 ans plus tard, ces jumelles vivent sans nouvelles l’une de l’autre. Cat n'avait pas pris contact avec sa sœur depuis une dizaine d'année quand celle-ci disparait. Ce retour dans leur village natal, pour soutenir Ross, le mari de El va replonger Cat dans bien des souvenirs...
    J'ai eu beaucoup de mal avec la première partie car son thème central n'est pas la disparition d'El mais bien la maison, celle de leur enfance où chaque pièce avait un nom pour leurs jeux d'enfants. Le Mirrorland en est d'ailleurs la partie centrale puisque c'est leur monde imaginaire où elles passaient le plus de temps et surtout le seul endroit qui pouvait les sauver de cette étrange maison. La deuxième partie se lit en revanche d'un trait puisqu'elle résout un véritable jeu de piste laissé par El ou quelqu'un qui les connaissaient extrêmement bien forçant Cat à se replonger dans un fameux jour: celui où tout a basculé et qu'elles avaient jurer d'oublier.
    Ce roman est un ovni par son thème : car ce n'est pas une simple histoire de jumelle mais bien un jeu de piste sur l'altération des souvenirs, le poids de l'enfance et un certain machiavélisme. J'ai en revanche trouvé les dernières pages allant trop loin. Je pense que s'arrêter bien avant m'aurait suffisamment épouvanté comme ça pour en plus rajouter la dernière touche finale mais ce n'est que mon avis.


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  • Mon Bel OrangerMon Bel Oranger
    José Mauro de Vasconcelos
    Traduit du brésilien par Alice Raillard
    Livre de poche jeunesse - 2014
    9782010009143 

    Résumé de quatrième de couverture : Tout le monde bat Zézé et lui dit qu'il est le diable...Mais ange ou démon, à cinq ans,  Zézé a un secret : un oranger, le seul confident de ses rêves, qui l'écoute et lui répond.

    Mon avis : Un classique écrit en 1969 et aujourd’hui introuvable en France à part dans cette édition jeunesse. J'avoue qu'il ne m'a jamais attiré plus que cela et je m'y suis plongée seulement par hasard total (ma tante m'a demandé de lui trouver un exemplaire). Nous sommes au Brésil dans un petite ville où vit Zézé, cinq ans et sa famille. Sa vie est loin d'être drôle puisque d'une part il est très en avance pour son âge et d'autre part sa famille est très pauvre depuis que son père a perdu son travail. Alors qu'il déménage pour une maison plus petite, l'enfant à l'imagination débordante se prend d'amitié avec un arbre du jardin qui lui répond lorsqu'il vient lui raconter sa journée. Mon bel oranger est un roman dur qui parle de pauvreté mais surtout de la violence avec laquelle cet enfant se fait battre et se retrouve totalement exclus de sa famille qui ne comprend pas l'enfant qu'il est. Je vous avoue qu'au début je ne comprenais pas ce que ce livre avait de si spécial pour en faire un classique et puis sont venus les cent dernières pages. Je n'en dis pas plus mais le récit est extrêmement émouvant et je ne vous cache pas que j'ai pleuré plus d'une fois devant tant de dureté et le peu de douceur que Zézé va découvrir d'une amitié tout aussi improbable que parler à son oranger...


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  • Vent blanc, cavalier noirVent blanc, cavalier noir
    Luke Rhinehart
    Traduit de l'américain par Francis Guèvremont
    Aux Forges Vulcain - 2021
    9782373050646 

    Résumé de quatrième de couverture : Matari, qui s’était enfoncée dans la nuit neigeuse dans l’espoir d’y mourir, est sauvée et recueillie par Oboko, un poète et moine bouddhiste. Honneur, poésie, philosophie, amour s’affrontent dans ce huis clos où Luke Rhinehart, en rendant hommage aux Sept samourais du cinéaste japonais Akira Kurosawa, parvient, comme dans nul autre roman dans son œuvre, à exprimer la nécessité existentielle du détachement de soi, comme seul voie, dans un monde où tout est vain, et destiné à mourir, pour connaître la joie, les rires, l’amitié et l’amour.

    Mon avis : Je continue l'exploration de cette rentrée avec un titre d'un auteur énigmatique puisqu'il a écrit le très connu : L'Homme Dé. Ce roman est son deuxième paru aux États-Unis. Je vous avoue que cette lecture qui de prime abord m'avait l'air contemplative et ennuyeuse en lisant le résumé m'a fait finalement un bien fou. Tel un bon bol d'air frais, l'auteur nous entraîne dans un voyage que l'on est pas prêt d'oublier dans le Japon du XVIIIe. Nous sommes dans un vieux temple abandonné, où 2 poètes se retrouvent le temps d'une tempête de neige. Alors que les réflexions philosophiques et l'alcool vont bon train, leur nuit est chamboulée par l'arrivée de la magnifique Matari. Seuls, au milieu de cette montagne, les deux hommes comprennent immédiatement que la jeune femme à fui quelque chose au point de se déplacer seule sans ses suivantes. Plutôt que d'éviter tout problème avec le seigneur du village situé au pied de la montagne, les deux comparses vont décider d'aider la jeune femme à leur risque et péril. Ce roman est agréable à lire car il se lit plus comme une ballade faite de réflexions philosophiques et de moment caustique que comme une course contre la montre avec le seigneur Arishi. Il y a une certaine légèreté qui rend le tout poétique avec des descriptions très cinématographique. Cette quête sans retour pour nos trois personnages nous invite à aborder la destiné, et le détachement de soi de bout en bout. Une petite immersion dans ce Japon enneigé que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir.


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  • Les soeurs de MontmortsLes sœurs de Montmorts
    Jérôme Loubry
    Calmann Levy - 2021
    9782702180068 

    Résumé de quatrième de couverture : Novembre 2021. Julien Perrault vient d’être nommé chef de la police de Montmorts, village isolé desservi par une unique route. Alors qu’il s’imaginait atterrir au bout du monde, il découvre un endroit cossu, aux rues d’une propreté immaculée, et équipé d’un système de surveillance dernier cri. Mais quelque chose détonne dans cette atmosphère trop calme. Est-ce la silhouette menaçante de la montagne des Morts qui surplombe le village ? Les voix et les superstitions qui hantent les habitants ? Les décès violents qui jalonnent l’histoire des lieux ?

    Mon avis : Comme vous le savez, j'adore depuis peu cet auteur et je ne rate pas ses nouvelles sorties. Pour ce nouveau roman, Jérôme Loubry fait très fort et joue avec nous des premières à la dernière page. Nous sommes avec Camille, dans une voiture pour couvrir le scoop du siècle concernant un petit village des montagnes françaises. Pendant son trajet, elle va lire un document contenant le déroulé de la tuerie du village de Montmorts. Ce petite village niché au pied d'une montagne maudite doit son nom à toutes les sorcières balancées à ses bords aux siècles passés. C'est ainsi que nous découvrons les événements, par ces documents et par les yeux de Julien, qui débarque dans cette bourgade suite à une mutation au poste de police. Le jeune homme est d'abord étonné par la propreté et les équipements derniers cris dont la ville dispose avant que cette sensation de trop parfait ne se mue en un malaise persistant sur des événements inexpliqués causant dans leur sillage la mort et la folie... Je n'en dis pas plus, si ce n'est que ce roman est monté tel un puzzle et que les lecteurs qui n'aiment pas l'ésotérisme se rassurent, ce n'est pas le propos de ce polar même si il m'a donné quelques sueurs froides sur certains passages.


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