• Juste avant l'OubliJuste avant l'Oubli
    Alice Zeniter
    Flammarion - 2015
    9782081363097  

    Résumé de quatrième de couverture : Il règne à Mirhalay une atmosphère étrange. C’est sur cette île perdue des Hébrides que Galwin Donnell, maître incontesté du polar, a vécu ses dernières années avant de disparaître brutalement - il se serait jeté du haut des falaises. Depuis, l'île n"a d'autre habitant qu'un gardien taciturne ni d'autres visiteurs quel la poignée de spécialistes qui viennent tous les trois ans commenter, sur les " lieux du crime " , l’œuvre de l'écrivain mythique. Cet été-là, Émilie, qui commence une thèse sur Donnell, est chargée d’organiser les Journées d’études consacrées à l’auteur. Elle attend que Franck, son compagnon, la rejoigne. Et Franck, de son côté, espère que ce voyage lui donnera l’occasion de convaincre Émilie de passer le restant de ses jours avec lui.
    Mais sur l’île coupée du monde rien ne se passe comme prévu. Galwin Donnell, tout mort qu’il est, conserve son pouvoir de séduction et vient dangereusement s’immiscer dans l’intimité du couple.
    Alice Zeniter mène, avec une grande virtuosité, cette enquête sur la fin d'un amour et donne à
    Juste avant l'Oubli des allures de roman noir.

    Mon avis : Une histoire bien écrite (pour une fois car j'ai beaucoup de mal à lire des ouvrages de chez Flammarion) sur les derniers moments d'un couple le tout sous forme d'un huit-clos... En effet, nous suivons Franck et ses questionnements intérieurs rejoindre sa compagne, dont il est fou amoureux, sur une île coupé du monde. En effet, Emilie organise un colloque avec des intellects sur une grand écrivain, fictif, auteur de polar. Le roman se découpe sous forme de journée soit avec une notion qui est abordée dans le chapitre, comme la notion d'Oubli que l'on trouve dans le titre ou bien avec le nom de la conférence qui se déroulera la journée. Franck a beau aimé son amie, il se sent dépasser et dévaloriser lors de ce séjour et ce sont ses pensées qui font avancer l'histoire vers ce qui semble fatidique... Je n'en dirais plus excepté qu'il y a une très belle chute à la fin et qu'elle est très inattendue. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère dans son ensemble même si certains développements n'auraient pas fait de mal. On est facilement emporté par cette lecture que j'ai quasiment lu en une seule journée, c'est pour dire !

    Le plus, le thèse sur un auteur fera plaisir à tous les amoureux de littérature par les codes et les références que l'auteur emploi dans son histoire, c'est principalement ce qui m'a séduit dans ce roman.

    Juste avant l'Oubli


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  • Revive l'empereur !Revive l'empereur !
    Romain Puértolas
    Le Dilettante - 2015
    9782842638450 

    Résumé de quatrième de couverture : Maintenu en parfait état de conservation par les eaux glaciales de la mer du Nord, repêché par un chalutier, puis décongelé, Napoléon Bonaparte revient à la vie au moment des attentats djihadistes de Paris, juste à temps pour sauver le monde...

    Mon avis : Définitivement, cet auteur est un pur génie ! Si La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel reste mon préféré d'entre tous, ce nouveau roman m'a vraiment amusé et j'ai passé de très très bons moments de lecture, on se fend la poire du début à la fin mais surtout, au travers de Napoléon, nous avons une vraie réflexion sur notre société actuelle. Un livre hautement humoristique, actuel et bourré de références telles que Findus, tout ce qui tourne autour de notre très cher Empereur, des livres ayant récemment fait le buzz, Shakira, de pattes, eBay, ET de crème la Barbara Gould ! Bref mon roman de l'année ! Que je vous ordonne d'acheter ou de vous procurer si ce n'est pas déjà fait car encore une fois, l"auteur nous embarque loin, très loin et pour notre plus grand plaisir !

    Revive l'empereur !


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  • Qu'est devenu l'homme coincé dans l'ascenseur ?Qu'est devenu l'homme coincé dans l'ascenseur ?
    Young-Ha Kim
    Traduit du coréen par Yeong-Hee Lim et Françoise Nagel
    Picquier Poche - 2009
    9782070359134 

    Résumé de quatrième de couverture : Chez Kim Young-ha, les vampires ne mordent pas, les écrivains ont peur de leur ombre, et c'est par amour qu'un homme devient invisible. Lorsque ses histoires se colorent de fantastique, c'est une étrangeté qui serait comme l'empreinte rémanente d'une vérité philosophique. Parfois, dès le réveil, vous avez le pressentiment que tout ira de travers. Une de ces journées où les gestes les plus simples comme se raser, prendre le bus ou monter dans un ascenseur peuvent avoir des conséquences désastreuses. Où la succession de catastrophes devient une cascade de gags révélateurs de l'absurdité de notre condition.
    Entre Kafka et Buster Keaton, des nouvelles scintillantes d'humour noir. Un régal ! 

    Mon avis : Un recueil de quatre petites nouvelles fort sympathique pour se sortir du quotidien ! Globalement j'ai apprécié le style et les histoires avec quand même une petite préférence pour la première... À travers chaque histoire j'ai pu m'apercevoir que s'il y a une chose plus importante pour les coréens que leur moral, la famille et les amis c'est bien le travail. Cela m'a étonné car pour moi même si c'est important ça ne vaut pas une vie humaine ou même la suite d’incident qui va rythmer la matinée du protagoniste dans Qu'est devenu l'homme coincé dans l'ascenseur ? j'ai adoré la prise à partie que le narrateur fait en nous parlant directement à nous lecteur. Personne n'aimerait avoir un jour à vivre ce qu'il a vécu et pourtant, dès le début avec ses problèmes de rasoir on sent bien que ce pauvre homme va avoir une très dure journée comme ces jours où dès le matin on a le sentiment que ce n'est décidément pas notre jour ! Vampire, est une histoire elle-même mise en abime car le narrateur nous lit une lettre étrange qu'il a reçu mais cela traite plus de l'individu et de l'amour tout comme L'Amour à haute tension et L'Homme qui n'avait pas d'ombre que d'un jour aussi mouvementé que dans la première nouvelle. L'auteur nous met dans des situations cocasses où l'irréel vient flirter avec la réalité de ses personnages et j'ai beaucoup aimé. À chaque fois, rencontre en tout genre et changement de comportement entraîne nos protagonistes à un changement radical de leur vie tout en restant assez léger et drôle. Le recueil a su me faire sourire et envisager une autre vision des ascenseurs mais aussi des coréens !

    Qu'est devenu l'homme coincé dans l'ascenseur ?


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  • 2084 - La Fin du monde2084
    Boualem Sansal
    Gallimard - 2015
    9782070149933 

    Résumé de quatrième de couverture : L’Abistan, immense empire, tire son nom du prophète Abi, «délégué» de Yölah sur terre. Son système est fondé sur l’amnésie et la soumission au dieu unique. Toute pensée personnelle est bannie, un système de surveillance omniprésent permet de connaître les idées et les actes déviants. Officiellement, le peuple unanime vit dans le bonheur de la foi sans questions.
    Le personnage central, Ati, met en doute les certitudes imposées. Il se lance dans une enquête sur l’existence d’un peuple de renégats, qui vit dans des ghettos, sans le recours de la religion…
    Boualem Sansal s’est imposé comme une des voix majeures de la littérature contemporaine. Au fil d’un récit débridé, plein d’innocence goguenarde, d’inventions cocasses ou inquiétantes, il s’inscrit dans la filiation d’Orwell pour brocarder les dérives et l’hypocrisie du radicalisme religieux qui menace les démocraties.

    Mon avis : En livre en référence direct avec 1984 que j'avais beaucoup aimé, je ne pouvais passer à côté surtout depuis son prix de l'Académie française. Ses clins d’œil à l’œuvre d'Orwell sont nombreux mais je ne pense pas que cela casse la compréhension de ne pas avoir lu la première œuvre. Même si la démarche est similaire, le mode de narration et le système décrit n'ont rien à voir l'un avec l'autre. Ici, un narrateur externe nous permet de suivre la réflexion d'Ati, un jeune homme en convalescence dans un sanatorium qui est soudain pris non d'un doute mais d'un questionnement autour du monde dans lequel il vit. Si le narrateur prend clairement parti lorsqu'il nous décrit ce pays immense où la dictature religieuse autour de Yoläh et de son prophète Abi, Ati reste quelqu'un qui ne s'oppose pas au régime mais qui aimerait seulement connaitre son pays. Un pays immense, où tout déplacement hors de son quartier est très sévèrement puni par la loi si l'on ne possède pas de sauf-conduit. Un pays où pour être LE citoyen modèle il faut dénoncer et punir les impies, tout ce qui nous est décrit fait vraiment très peur, presque plus que dans l’œuvre de George Orwell et pourtant, j'ai été moins emporté, faute à cette narration externe qui permet moins de rentrer dans le personnage principal. Il commet des transgressions très grave mais le fait presque avec légèreté, jusqu'au bout c'est sa curiosité qui le pousse à aller plus loin et à le mener au sein d'un complot si grand que même le lecteur ne pourrait l'imaginer à l'avance.  J'aime aimé cette lecture qui possède un petit quelque chose qui la rend actuelle, sûrement sa religion portée à l'extrême qui rappelle par certains points la religion musulmane et les récents événements. Ici, le monde est encré à jamais dans un temps loin du notre, un monde mis sur pose par une entité dont Ati se demande si elle existe réellement au final. Ce roman est cruellement réaliste par des points et dénonce des faits qui se passent à l'heure actuelle et pour ça je dis chapeau. Néanmoins, il m'a beaucoup moins marqué que 1984...

    2084 - La Fin du monde


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  • Les PrépondérantsLes Prépondérants
    Hédi Kaddour
    Gallimard - 2015
    9782070149919 

    Résumé de quatrième de couverture : Au printemps 1922, des Américains d’Hollywood viennent tourner un film à Nahbès, une petite ville du Maghreb. Ce choc de modernité avive les conflits entre notables traditionnels, colons français et jeunes nationalistes épris d’indépendance.
    Raouf, Rania, Kathryn, Neil, Gabrielle, David, Ganthier et d’autres se trouvent alors pris dans les tourbillons d’un univers à plusieurs langues, plusieurs cultures, plusieurs pouvoirs. Certains d’entre eux font aussi le voyage vers Paris et Berlin, vers de vieux pays qui recommencent à se déchirer sous leurs yeux. Ils tentent tous d’inventer leur vie, s’adaptent ou se révoltent. Il leur arrive de s’aimer.
    De la Californie à l’Europe en passant par l’Afrique du Nord, Les Prépondérants nous entraînent dans la grande agitation des années 1920. Les mondes entrent en collision, les êtres s’affrontent, se désirent, se pourchassent, changent. L’écriture alerte et précise d’Hédi Kaddour serre au plus près ces vies et ces destins.

    Mon avis : Un livre que j'ai lu plus par curiosité que par intérêt, surtout quand j'ai su qu'il avait reçu le grand prix de l'académie Française... Pourtant j'ai mis énormément de temps à l'avancer suffisamment pour en parler. L'histoire en elle-même aurait pu me plaire mais c'est la façon dont elle est relatée qui m'a freiné. On nous parle d'abord d'une jeune veuve tout en traitant le lieu et l'époque dans laquelle elle vit pour subitement passer à d'autres personnages entrant en interaction avec un groupe d'américains venus tourner un film...
    Je me suis souvent senti un peu perdu dans certains paragraphes, entre le style et l'intention de l'auteur... ça ne m'a finalement pas convaincu puisque j'ai arrêté ma lecture à la page trois cent... J'ai énormément aimé le côté historique d'un pays du Maghreb colonisé par la France et de voir l'Allemagne post-défaite puisque l'histoire commence en 1920. Mais le déroulement de l'histoire m'a laissé de marbre. C'est pour cette raison que j'ai fini par arrêter. On nous parle d'un procès aux États-Unis pendant au moins dix chapitres sans que ça ne fasse avancer ou développer l'histoire à mon sens. De plus le style en lui-même m'a beaucoup gêné parce que par instant j'avais l'impression de ne pas comprendre ce que l'auteur voulait sous-entendre et tous ces petits détails ont rendu ma lecture sans réel intérêt... J'en ai eu marre, même si ce côté description d'un époque et de politiques à travers les courants de pensées des protagonistes m'ont plu. Il ne se passe finalement pas grand chose et je ne retenterais pas expérience sur d'autres titres de l'auteur.

    Les Prépondérants


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