• T'en souviens-tu, mon Anaïs ?T'en souviens-tu, mon Anaïs ?
    Michel Bussi
    Pocket - 2018
    9782266282437 

    Résumé éditeur : Voilà treize jours qu'Ariane a posé ses valises dans cette villa de la côte d'Albâtre. Pour elle et sa fille de 3 ans, une nouvelle vie commence. Mais sa fuite, de Paris à Veules-Les-Roses, en rappelle une autre, plus d'un siècle plus tôt, lorsqu'une fameuse actrice de la Comédie Française vint y cacher un lourd secret. Se sentant observée dans sa propre maison, Ariane perd peu à peu le fil de la raison...
    Bienvenue au pays de Caux, terres de silences, de pommiers et de cadavres dans les placards...

     Mon avis : Cadeau de ma chère maman, c'est finalement mon premier Michel Bussi puisque je n'ai toujours pas lu Un avion sans elle... Comme je l'ai déjà rappelé maintes fois, j'ai plutôt du mal avec le genre des nouvelles...Sur les quatre qui constituent ce recueil; je n'en ai lu que deux, L'armoire normande, qui était gentillette et assez drôle et la toute première pour laquelle je me suis profondément ennuyée... J'ai eu du mal avec l'écriture et le rythme ce qui fait qu'en commençant la troisième nouvelle, je n'ai pas tenu une page avant de laisser tomber...Vous l'aurez compris, plus de nouvelles, et on retentera cet auteur mais avec un roman pour savoir si j'aime ou non !

    T'en souviens-tu, mon Anaïs ?


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  • Fais de moi, la colèreFais de moi, la colère
    Vincent Villeminot
    Les Escales - 2018
    9782365693400

    Résumé éditeur :  Le jour où son père, pêcheur de longue date, se noie, Ismaëlle se retrouve seule. Seule, vertigineusement, avec pour legs un métier d’homme et une chair de jeune fille.
    Mais très vite, sur le lac franco-suisse, d’autres corps se mettent à flotter. Des morts nus, anonymes, par dizaines, par centaines, venus d’on ne sait où — remontés des profondeurs de la fosse. C’est en ces circonstances qu’Ismaëlle croisera Ezéchiel, fils d’un « Ogre » africain, qui a traversé les guerres du continent noir et vient sur ces rives affronter une Bête mystérieuse. 

    Fais de moi la colère est le récit halluciné, à deux voix, de leur rencontre, et de la partie de pêche qu’ils vont mener — échos lointains de Moby Dick. Une partie de pêche où le désir, la convoitise, le blanchiment, les génocides, sont autant de Léviathans. Mais où la joie, comme les larmes, pourra gonfler les ventres.

    Mon avis : Le premier roman en littérature "adulte" d'un auteur jeunesse, ça c'était forcément pour moi surtout au vue du résumé ! Probablement le roman le plus original de cette rentrée de par sa construction je dois dire que je me suis arrêtée à presque la moitié tant ce récit m'a perturbé. Phrases extrêmement courte, allant à l'essentiel pour des propos d'une force extrême, tout commence par la narratrice sur le point de donner naissance, elle a peur, elle a mal et se remémore quand tout cela à commencer dix-huit mois plus tôt... Le lac, la mort de son père qui s'ensuivra de centaine de cadavres flottant à la surface du lac quotidiennement sans que personne ne sache d'où ils viennent. Sa découverte solitaire du désir, jusque là j'étais perplexe mais à fond, et puis sont arrivées les pensées et le point de vu d’Ézéchiel et là c'était trop pour moi. Car ce grand noir nouvel arrivant dans la région est en chasse, étrange visiteur venu d'Afrique, il hait son père et ce qu'il lui a fait voir - à savoir viol et génocide - et n'a qu'un but venir tuer "la bête". Je me suis arrêtée dans ma lecture car je n'ai vraiment pas adhéré à l'écriture mais soyons honnête ce roman est complètement fou (et je dis ça dans le sens positif du terme). Étrange et extrêmement original j'espère qu'il sera dans des sélections pour de futur prix car je n'avais jamais vu ça !


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  • Chien-Loup 22 aoutChien-Loup
    Serge Joncour
    Flammarion - 2018
    9782081421110

    Résumé éditeur :   L’idée de passer tout l’été coupés du monde angoissait Franck mais enchantait Lise, alors Franck avait accepté, un peu à contrecœur et beaucoup par amour, de louer dans le Lot cette maison absente de toutes les cartes et privée de tout réseau. L’annonce parlait d’un gîte perdu au milieu des collines, de calme et de paix. Mais pas du passé sanglant de cet endroit que personne n’habitait plus et qui avait abrité un dompteur allemand et ses fauves pendant la Première Guerre mondiale. Et pas non plus de ce chien sans collier, chien ou loup, qui s’est imposé au couple dès le premier soir et qui semblait chercher un maître. En arrivant cet été-là, Franck croyait encore que la nature, qu’on avait apprivoisée aussi bien qu’un animal de compagnie, n’avait plus rien de sauvage ; il pensait que les guerres du passé, où les hommes s’entretuaient, avaient cédé la place à des guerres plus insidieuses, moins meurtrières. Ça, c’était en arrivant.
    Serge Joncour raconte l’histoire, à un siècle de distance, d’un village du Lot, et c’est tout un passé peuplé de bêtes et anéanti par la guerre qu’il déterre, comme pour mieux éclairer notre monde contemporain. En mettant en scène un couple moderne aux prises avec la nature et confronté à la violence, il nous montre que la sauvagerie est toujours prête à surgir au cœur de nos existences civilisées, comme un chien-loup..
     

    Mon avis : Mon premier de cet auteur, lu en... presque un mois je l'avoue faute à pas de temps et à beaucoup de répétitions. Nous alternons entre Franck et Lise lors de leur séjour et l'année 1914 aux villages près duquel ils vont résider. Cette alternance nous en apprends plus sur cette vieille maison au milieu de nulle part et l'histoire sanglante qui entoure ses habitants. Si Serge Joncour a bien un don c'est celui de dépeindre avec une très grande justesse les sentiments humains et de nous transporter complètement dans des instants de vie qui vont durablement marquer nos personnages dans leur existence. J'ai terminé ces presque cinq-cent pages avec délice et le recommande à ceux qui aiment s'aventurer dans la vie de tous les jours, le dépaysement et un chouilla d'histoire !

    Chien-Loup


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  • Le Malheur du basLe Malheur du bas
    Inès Bayard
    Albin Michel - 2018
    9782226437792

    Résumé éditeur :    « Au cœur de la nuit, face au mur qu’elle regardait autrefois, bousculée par le plaisir, le malheur du bas lui apparaît telle la revanche du destin sur les vies jugées trop simples. » 
    Dans ce premier roman suffoquant, Inès Bayard dissèque la vie conjugale d’une jeune femme à travers le prisme du viol. Un récit remarquablement dérangeant.
     

    Mon avis : Ce premier roman est comment dire ? Percutant, terrifiant et extrêmement prenant. Par là, j'entends que ce livre m'a rendu malade, que je me suis dépêchée de le finir pour arrêter de mal dormir et d'être accro à un roman aussi flippant et horrible dans son propos. Le ton est donné dès la première page lorsque l'auteure nous décrit que le jeune fils de famille n'a pas eu le temps de finir sa compote tant le poison a rapidement agit et qu'en gros toute la famille est retrouvée morte avec le mari dans un état grave autour d'un repas qui semblait somme toute fort plaisant. Que sait-il passé pour en arriver là ? Ce début m'a fait pensé à "Chanson Douce" qui est un peu construit de la même manière mais en terme de comparaison, j'ai trouvé "Le malheur du bas" plus abouti dans son ensemble. Ici aussi l'écriture de l'auteure est maîtrisé et nous happe dans un cercle infernal qui après cette scène d'ouverture démarre sur l'envie de Marie d'avoir un enfant avec son mari. Cette jeune femme, à l’abri du besoin et plutôt épanouie dans sa vie quotidienne commençait une journée pleine d'entrain et de belles perspectives d'avenir. Et puis un brusque revirement de situation, une rencontre, va tout changer... Marie se fait sauvagement violer en bas de chez elle sans rien pouvoir faire (et si vous pensez que comme dans "Chanson Douce" les faits sont expliqués implicitement... grossière erreur... ). Si seulement son mari était venu la chercher, et si  tout ça n'était pas arrivé ? Marie décide de ne rien dire, elle a mal et doit pour cela souffrir à nouveau pour n'éveiller aucun soupçons à son mari... Seulement voilà, quelques mois plus tard, la merveilleuse nouvelle arrive : elle est enceinte. Pour la jeune femme, cet enfant ne peut être de Laurent, il est forcément de son violeur. Alors que tout le monde autour d'elle célèbre la nouvelle, elle n'a qu'une envie s'en débarrasser. Et pour essayer elle ne va pas manquer d'occasions... Comme je vous le disais ce roman est sombre et extrêmement dérangeant. Car plus la jeune femme va tomber dans un puit sans fond plus elle va s'enfermer dans ce mutisme et préférer tout cacher à son mari plutôt que de la parler de ses doutes...
    Tout est du point de vue de Marie et autant vous allez détester tout ce qu'elle va se faire et faire à cette enfant mais en plus il vous sera impossible dans cette ambiance malsaine de lui en vouloir, car dans son cas comment savoir comment nous-même réagirions ? Plus les jours passent, plus Marie doit continuer à maintenant les apparences, celles de son rapport à cette enfant qu'elle hait et dont elle atteint à la vie plusieurs fois sans jamais réussir à continuer son geste jusqu'au bout mais également celles vis à vis de son mari, qu'elle va délaisser complètement d'un point de vue charnel et moral car jugé en parti responsable de tout ça... Mais comme tout secret, les faits vont la rattraper jusqu'à commettre l'irréparable plutôt que de tout avouer à son entourage...
    Ce premier roman qui n'est définitivement pas pour les parents et âmes sensibles reste fort et durablement marquant pour moi. C'est mon premier gros coup de cœur de cette rentrée littéraire alors j'espère qu'il sera dans quelques sélection de prix car il vaut le détour malgré le sujet ! Roman dont la sortie est prévue mercredi.


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  • L'Habitude des bêtes 22 aoutL'Habitude des bêtes
    Lise Tremblay
    Delcourt - 2018
    9782413010265

    Résumé éditeur :    « J'avais été heureux, comblé et odieux. En vieillissant, je m'en suis rendu compte, mais il était trop tard. Je n'avais pas su être bon. La bonté m'est venue après, je ne peux pas dire quand exactement. »
    C'est le jour sans doute où un vieil Indien lui a confié ce chiot, Dan. Lorsque Benoît Lévesque est rentré à Montréal ce jour-là, il a fermé pour de bon la porte de son grand appartement vide. Ce n'était pas un endroit pour Dan, alors Benoît est allé s'installer dans son chalet du Saguenay, au coeur du parc national. 
    Mais quand vient un nouvel automne, le fragile équilibre est rompu. Parce que Dan se fait vieux et qu'il est malade. Et parce qu'on a aperçu des loups sur le territoire des chasseurs. Leur présence menaçante réveille de vieilles querelles entre les clans, et la tension monte au village... 
    Au-delà des rivalités, c'est à la nature, aux cycles de la vie et de la mort, et à leur propre destinée que devront faire face les personnages tellement humains de ce roman au décor grandiose.

    Mon avis : C'est le premier livre de cette rentrée que je lis ! J'avais hâte de découvrir ce que Delcourt nous proposait pour cette rentrée littéraire. Alors L'Habitude des bêtes c'est quoi ? D'abord c'est un très court roman de 125 pages écrit en français par une auteure québécoise. C'est plutôt ce j'appelle un roman d'ambiance et j'avoue avoir un peu de mal avec ça... Le roman s’intéresse à une partie bien précise de la vie de notre narrateur, Benoît Lévesque, celle du déclin de son fidèle compagnon Dan. Ce chien était une erreur de parcours qui lui a complètement ouvert les yeux avant de plaquer toute sa vie à Montréal pour s’installer dans un petit chalet au bord d'un lac. Grâce à lui nous suivons son quotidien perturbé par une réplique de Rémy, son voisin et "ami" qui fait bien souvent des remarques véridiques. Quand il lui annonce que son chien est malade et qu'il va surement mourir... Une vraie claque s'ensuit pour le narrateur. La quatrième de couverture m'avait laissé assez perplexe d'autant que les premières pages relatent un coup de fils de la part de sa fille lui annonçant une opération. Ce sont donc l'espace de quelques mois la vie au bord du lac, les visites à la vieille Mina, les remarques de Remy et surtout la tension qui montent au village... Personnellement je suis restée sur ma faim mais cela m'a rappelé un peu cette ambiance village et coutume de "Magasin Général" de Loisel. À paraitre le 22 aout.


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