• Sept mensonges
    Elizabeth Kay
    Traduit de l'anglais par Axelle Demoulin et Nicolas Ancion
    La Bête Noire - 2020
    9782221246450 

    Résumé de quatrième de couverture : Jane et Marnie sont inséparables depuis l’enfance. Et si Jane avait été honnête depuis le début – si elle n’avait pas menti cette toute première fois –, alors peut-être que les choses auraient pu tourner autrement. Peut-être que le mari de sa meilleure amie serait encore en vie.
    Le temps est venu pour Jane de dire la vérité, enfin… sa vérité. Tandis qu’elle se confie et décortique les sept mensonges qu’elle a racontés à Marnie, chacun plus terrible que le précédent, elle révèle les couches de noirceur qui ont infiltré leur amitié et les secrets toxiques qui remuent sous la surface. Mais une vérité peut toujours en cacher une autre…

    Mon avis : Un thriller psychologique qui est parfait en roman d'été et si vous cherchez un roman simple et sans prise de tête. Le rythme du début est un peu lent mais l'auteure a su dépeindre avec une très bonne justesse les amitiés un peu trop fusionnelles et surtout ce petit déclic qui peut faire vriller une personne du tout au tout. Nous suivons Jane qui s'adresse directement à quelqu'un (Nous ? La police ? Une tierce personne?) pour expliquer comment elle en est arrivée là à savoir les sept mensonges fait à sa meilleure amie qui vont complètement faire déraper sa vie. En effet elle et Marnie sont amies et très proches depuis l'enfance mais l'entrée dans l'âge adulte va quelque peu les éloigner ce qui ne va pas du tout plaire à Jane se sentant délaissée et mise sur le banc de touche. Son obsession pour Marnie est vraiment malaisante mais à côté de cela on s'aperçoit rapidement que la vie ne l'a jamais épargné et que ce qui aurait pu être une amitié qui dure dans le temps va virer au cauchemar et tendre vers un amour exclusif... J'ai aimé ce côté ambivalent car on ne sait pas du tout si Jane est juste folle ou simplement désespérée, en revanche il est vrai qu'il y a pas quelques longueurs qui ne plairont pas à tous, pour ma part je l'ai lu sans aucun problème comme un roman d'été. Le marketing éditeur est magnifique et rend le livre avec ses sept intercalaires de mensonges très beau et attirant le regard.

     


    votre commentaire
  • La police des fleurs, des arbres et des forêtsLa police des fleurs, des arbres et des forêts
    Romain Puértolas
    Albin Michel - 2019
    9782226442994  

    Résumé de quatrième de couverture : Une fleur que tout le monde recherche pourrait être la clef du mystère qui s’est emparé du petit village de P. durant la canicule de l’été 1961.Insolite et surprenante, cette enquête littéraire jubilatoire de Romain Puertolas déjoue tous les codes.

    Mon avis : Cela faisait plusieurs années que j'avais décroché des parutions de Romain Puértolas mais ce nouveau titre chez un nouvel éditeur m'avait intrigué. Un excellent roman d'été si vous chercher un petit polar léger ou que vous aimez simplement les romans épistolaires. Nous sommes donc en 1961 avec un jeune et brillant inspecteur de la ville envoyé pour un crime barbare dans la ville de P. où un violent orage a coupé toutes les lignes téléphoniques. Afin de tenir au courant son procureur il va tout relater sous forme de lettres manuscrites sur son arrivé, son enquête mais aussi le rapport détaillé de chaque entretien qu'il va avoir au cours de cette fameuse affaire Joël. Le procédé est vraiment sympa et change des romans et polars que l'on trouve habituellement, c'est frais et ça reste très léger comme l'auteur sait si bien le faire.
    Cette enquête c'est celle sur Joël, un jeune garçon de 16 ans retrouvé découpé en morceaux dans des sacs des galeries Lafayette le tout déposé dans une cuve de la plus grosse entreprise de la ville : l'usine à confiture qui appartient à monsieur le Maire. Personnellement il ne m'a pas fallu longtemps pour découvrir la chute de l"histoire car j'avais déjà lu un livre dont le dénouement était dans la même idée mais je n'en dis pas plus pour vous laisser la surprise... Une petite plongée dans les années soixante dans la France profonde d'après guerre.


    votre commentaire
  • Une mère parfaiteLa mère parfaite
    Aimee Molloy
    Traduit de l'américain par Emmanuelle Aronson
    Les Escales - 2018
    9782365693608 

    Résumé de quatrième de couverture : Nell, Francie et Colette font partie d'un groupe de jeunes mères de Brooklyn qui ont fait connaissance pendant leur grossesse. Le soir du 4 Juillet, pour échapper quelques heures à leur quotidien, elles décident d'organiser une virée dans un bar : un répit bienvenu en ce premier mois d'été caniculaire. Elles parviennent même à convaincre Winnie, la mère célibataire du groupe, de confier son nouveau-né à une baby-sitter. Mais lorsque Winnie rentre chez elle et découvre que son fils a disparu, la soirée tourne au drame.
    Dans un Brooklyn étouffant, alors que l’enquête piétine et que la police accumule les erreurs, Nell, Francie et Colette se lancent dans une course effrénée pour retrouver l'enfant. Jusqu'à ce que les médias s'emparent de l'affaire et fassent de leurs vies, en apparence si parfaites, le centre de toutes les attentions... 
    En faisant exploser le vernis d'existences bien ordonnées, Aimee Molloy livre une critique grinçante des pressions subies par les mères dans notre société. un roman rare, à la fois captivant et pertinent.

    Mon avis : Un livre qui me faisait très envie à sa sortie puis que je n'ai pas lu... En fait je l'ai retrouvé par le plus grand hasard la semaine dernière dans ma pile à lire et l'en est sorti tout de suite ! D'abord que que j'avais envie d'un polar des familles mais également parce qu'il est dans la sélection du prix nouvelles voix du polar.
    Et quel polar ! Il m'a terrifié entre l'histoire mais surtout la criante vérité de notre société où tout doit être dans le paraitre et la perfection qu'évoque sans cesses les magazines. Nous suivons plusieurs personnages ayant en commun d'appartenir au même groupe de maman qui se retrouve régulièrement dans un parc pour évoquer leur grossesse et les enfants. Crée sur un site de partage entre jeunes mamans, elles ont toutes le terme prévu pour le mois de mai et tout semble parfait lorsque l'on observe leur petit rendez-vous où chacune possède son propre caractère mais n'en cache pas moins leur véritable vie. Ce roman traite vraiment de ça au delà de l'aspect polar. Être une mère parfaite est loin d'être facile et le petit groupe sera mise à mal lorsque le bébé de l'une d'elle est enlevé un soir. Chacune va être ébranlée à sa manière et aussi surprenant que cela puisse paraitre le point de vue de la victime est finalement le moins évoqué. Nous suivons plutôt la bande de copine et leur routine qui va peu à peu exploser suite à l'affaire. Qui de Colette, Francie ou Nell en sait le plus et possède le plus gros secret ? On y retrouve quelque part cette atmosphère à la Desesperate Housewives avec les problèmes que chacun cache et tente de gérer comme il peut tout en prenant de plein fouet cette affaire médiatique car est-ce que Winnie n'est pas responsable de tout ça au fond ?
    En effet la soirée où elle a été invité de force fut richement alcoolisé pour certains et personne ne sait où elle était passée pendant une bonne partie de la soirée...
    Ce polar ne m'a pas laissé un temps de répits et s'est dévoré à mesure que les jours défiles suite à la disparition du petit Midas. Un très bon polar qui dédramatise l'idée préconçue que tout le monde devient une maman parfaite dès la naissance de son enfant et n'a plus droit à un simple verre au bar dès lors qu'elle devient mère. J'ai beaucoup aimé cet aspect de réflexion qui se fait tout au long de l'histoire à travers nos jeunes femmes. Un thriller qui vous fera réfléchir à deux fois avant de prendre une nounou pour la première fois !


    votre commentaire
  • Le Grand livre de Beatrix PotterLe Grand livre de Beatrix Potter
    Beatrix Potter
    Traduit de l'anglais par Michel Beauvais et Laruence Model
    Gallimard Jeunesse - 2007
    9782070610686 

    Résumé de quatrième de couverture : Cette anthologie regroupe en un seul et même ouvrage les vingt-trois contes classiques de Beatrix Potter dont ce monde présenté dans son intégralité, est aussi vivant aujourd'hui que lorsqu'il fut créé, il y a plus d'un siècle.

    Mon avis : J'ai un souvenir à la fois très fort et pourtant si flou du dessin animé qui a bercé mon enfance dans l'univers de Beatrix Potter, quand j'ai su l'an dernier qu'une intégrale de  ses contes existait je l'ai vivement noté en tête de feuille sur ma liste au papa noël ! Et c'est ma super copine Marie-Lise qui m'a fait la joie de me l'offrir cette année.
    On retombe dès les premières pages en enfance avec chaque conte rangé par ordre de parution et un bref petit contexte de la sortie de ce dernier avant chaque petite histoire. J'ai trouvé cela très instructif et je dois l'admettre cette lecture m'a vraiment fait du bien par sa simplicité et la beauté des illustrations de Beatrix Potter. On voit à mesure qu'elle vieilli la différence de netteté au niveau du détails mais les histoires sont très mignonnes et nous entrainent dans le monde des animaux qui ont bercé mon enfance. Évidemment j'ai eu mes préférés avec notamment Pierre Lapin et les petits souris alors que toutes ses petites comptines ne m'ont absolument pas touchées... mais l'ensemble ravira petit et grand à l'heure du coucher !


    votre commentaire
  • Le SignalLe Signal
    Maxime Chattam
    Albin Michel - 2018
    9782226319487  

    Résumé de quatrième de couverture : La famille Spencer vient de s’installer à Mahingan Falls. Jusqu'ici tout va bien. Un vrai paradis.
    Si ce n'étaient ces
    vieilles rumeurs de sorcellerie, ces communications téléphoniques brouillées par des cris inhumains, ce quelque chose d’effrayant dans la forêt qui pourchasse leurs adolescents, et ce shérif complètement dépassé par des crimes horribles.

    Avez-vous déjà eu vraiment peur en lisant un livre ?

    Mon avis : Mon premier Maxime Chattam, et peut-être pas le dernier. Adorant les films d'angoisses et d'horreurs, ce premier titre nous promettant une vraie peur m'a occupé quasiment quinze jours. Si le début m'a complètement emballée et m'a flanquée une ou deux bonnes grosses frousses j'ai eu beaucoup de mal à avancer avec autant d'avidité dans le dernier tiers.
    Le Signal mène avec un certain art du page-turner l'arrivée de la famille Spencer dans une charmante petite ville où d'horribles et inexplicables disparitions vont peu à peu subvenir pour nous flanquer un sacré doute sur une créature ou une entité qui est sans aucun doute malveillante. Si vous n'êtes pas du tout habitué(e) à ce genre, vous allez sûrement aller jusqu'au coup de cœur, si vous êtes avec déjà lu pas mal de Stephen King ou possédez un certains répertoire niveau film d'horreur ça sera clairement une autre histoire... Pour ma part j'ai tenté de ne pas trop faire attention aux nombreux clins d’œil et références que Chattam a fait pour justement vraiment apprécier l'histoire en elle-même. Ça a marché au début, pour petit à petit se muer en une certaine longueur où certains actes sont su des kilomètres en avant puisque ce sont les fameux chapitres nous faisant entrer dans le quotidien de tel ou tel résident de Mihigan Falls inconnu au bataillon et là on sait direct que cette personne y vit ses derniers instants. Dans l'ensemble j'ai trouvé cela très sympa mais malheureusement j'ai trouvé que certaines mini intriguent ne faisaient au final que ralentir l'avancée de l'histoire principale et que certains comportements étaient un peu trop aberrants pour me paraitre réalistes au niveau des adultes.
    Du coup une semaine s'est écoulée avant de me remettre à ce dernier tiers du roman, était-ce peut-être aussi la faute à ma fatigue mais j'ai eu un petit moment de flottement avant le grand bouquet final qui m'angoissait tant à la lecture du début et qui pourtant m'a embarqué mais sans plus, avec une petite impression de déjà vu pour certaines scènes. J'avoue que certaines morts m'ont choqué parce que je ne m'attendais pas du tout à voir mourir ce personnage, mais sinon j'étais bien loin de la peur au ventre et l'insomnie post lecture à laquelle je m'attendais...

    Pour résumer je dirais donc que ce roman est un bon page-turner qui rompt certains codes par rapport aux films catastrophes habituels mais sans pour autant que la fin m'ait vraiment marqué. Je pense qu'il plaira beaucoup plus à un novice en matière de roman d'horreur qui n'a pas encore lu ou vu beaucoup de films du genre qu'à un lecteur déjà expérimenté en la matière.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique