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La papeterie Tsubaki
La papeterie Tsubaki
Ito Ogawa
Traduit du japonais par Myriam Dartois-Ako
Philippe Picquier - 2018
9782809713565Résumé de quatrième de couverture : Hatoko a vingt-cinq ans et la voici de retour à Kamakura, dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Le moment est venu pour elle de faire ses premiers pas comme écrivain public, car cette grand-mère, une femme exigeante et sévère, lui a enseigner l'art difficile d'écrire pour les autres.
Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l'encre, l'enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre. Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir : elle calligraphie des cartes de vœux, rédige un mot de condoléances pour le décès d'un singe, des lettres d'adieu aussi bien que d'amour. À toutes les exigences elle se plie avec bonheur, pour résoudre un conflit, apaiser un chagrin.
Et c'est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre de réconciliations inattendues.Mon avis : Comme vous le savez, Ito Ogawa est mon auteure préférée et je me réjouie à chaque nouvelle sortie. Son nouveau roman s'inscrit dans la lignée des autres avec les thématiques de la nostalgie, du deuil et de ces petits instants de vie que l'auteure aime tant à nous décrire. Cette fois, on est en immersion totale dans la société japonaise grâce à Popo qui se voit reprendre la papeterie de sa grand-mère. À travers tous les gens qu'elle va rencontrer ou croiser, elle nous montre un quotidien paisible et très en adéquation avec ces petits quartiers calmes que l'on imagine d'ailleurs très bien grâce à son plan en début de livre. Notre narratrice a un savoir un peu particulier lié à la papeterie - enseigné par sa grand-mère - elle est écrivain public et se doit d'aider tout un chacun à rédiger ses lettres. Du choix du support à la dilution de l'encre et le choix de la plume, chaque demande est traitée avec délicatesse et sérieux. Ce roman se lit comme un bonbon que l'on déguste sous son plaid au fil des saisons. Il est très posé, un peu comme l'ambiance que l'on retrouve dans les mangas de Jiro Taniguchi pour le côté contemplatif. Délicat et en même temps une vraie bouffée d'air frais à sa manière !
Amoureux d'action, passez votre chemin en revanche.
Tags : La papeterie Tsubaki, Ito Ogawa, Philippe Picquier, litterature japonaise, roman
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