• La Tête sous l'eau

    La Tête sous l'eauLa Tête sous l'eau
    Olivier Adam
    Collection R - 2018
    9782221215173  

    Résumé éditeur : Quand mon père est ressorti du commissariat, il avait l’air perdu. Il m’a pris dans ses bras et s’est mis à pleurer. Un court instant j’ai pensé : ça y est, on y est. Léa est morte.Puis il s’est écarté et j’ai vu un putain de sourire se former sur son visage. Les mots avaient du mal à sortir. Il a fini par balbutier : « On l’a retrouvée. Merde alors. On l’a retrouvée. C’en est fini de ce cauchemar. »Il se trompait. Ma soeur serait bientôt de retour mais nous n’en avions pas terminé. 

     Mon avis : Un roman qui me faisait très envie l'année de sa sortie et qui s'est finalement retrouvé aux oubliettes jusqu'à cet automne où il me faisait envie. Premier roman ado pour l'auteur, et première lecture pour moi d'Olivier Adam. Je dois dire que niveau écriture je m'attendais à un autre niveau après l'ensemble colle avec le niveau du lectorat visé puisque nous sommes dans la tête d'un jeune homme, bousculé par le naufrage familial qui s'est accentué depuis la disparition de sa soeur. Si le résumé nous donne l'impression que le roman commence dès le retour de l'adolescente (ce à quoi je m'attendais aussi) il n'en est rien. Le roman se compose des paroles et des pensées du jeune frère et s'entrecoupe de lettres ou mails que sa sœur Léa envoi à une tierce personne avant sa disparition. Cette famille parisienne venait à peine de s'installer en Bretagne, rêvant d'une nouvelle vie censée apporter un nouveau souffle au couple sur le déclin va. Malheureusement tout cela va tourner au cauchemar lorsque Léa, l'ainée des enfants est portée disparue. La famille harcelée jusque là par les sautes d'humeurs et la haine de l'adolescente coupé de toute vie sociale et de ses amies va faire imploser le couple comme le témoigne notre narrateur. Victime collatérale à qui l'on demande peu son avis mais qui reste cependant le seul lien entre les deux parents au milieu de cet enfer qu'est devenu leur vie. Mais Olivier Adam nous montre aussi que le "après" n'est pas aussi glamour que les films policiers le laissent à penser car Léa va certes être retrouvée, mais son état et le nouveau quotidien de la famille sera plus que compliqué et rempli d'incertitudes, d'attentes et de non dit capable de pourrir définitivement leur vie. De manière générale j'ai trouvé cet aspect très intéressant car peu exploité à la TV ou même dans les livres parlant de disparitions. Et pourtant ses retrouvailles tant attendues laissent souvent place à une fissure entre l'être aimé avant sa disparition et son comportement post traumatisme qui dans certains cas ne disparait jamais... Pour cela le roman l'explique très bien et nous montre avec brio ce que peut être un naufrage familial que connaissent tant de familles. J'ai en revanche mis un petit temps pour rentrer dans l'histoire car nous sommes projeté en pleine terreur sans avoir le "avant" du coup j'étais un peu perplexe sur l'état de cette famille. Mais passé ce petit malaise, je dois dire que j'ai dévoré le roman avec beaucoup de simplicité malgré le sujet. Je pense donc lire d'autres ouvrages de cet auteur afin de découvrir un peu plus son univers et son style d'écriture.

    « Puisqu'il faut des hommes C'est lundi que lisez-vous ? #246 »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :