Le Nouveau
Tracy chevalier
Traduit de l'anglais par David Fauquemberg
Phébus - 2019
9782752911636

Résumé éditeur : Washington D.C., dans les années 1970. En six ans, c’est la quatrième fois qu’Osei, fils d’un diplomate ghanéen, découvre une nouvelle école. Tout heureux de rencontrer Dee, la fille la plus populaire de sa classe, il ne s’inquiète pas des manigances et de la jalousie de ceux qui voient d’un mauvais œil l’amitié entre un garçon noir et une jolie blonde.
Sémillante réécriture d’Othello dans une cour d’école de banlieue aux États-Unis, ce neuvième roman de l’auteure de La jeune fille à la perle dit à hauteur d’enfant la tragédie universelle du racisme et du harcèlement. Vertigineux et actuel. 

Mon avis : Ce nouveau Tracy Chevalier est un peu différent de ses œuvres précédentes, en effet l'auteure s'est essayée à une réécriture d’Othello de William Shakespeare en version plus moderne. N'étant pas une fan absolue de Shakespeare, j'ai décidé de lire ce roman sans m’intéresser à ce côté réécriture. Bienvenu(e) dans cette petite école de banlieue dans les années soixante-dix qui va accueillir pour la première fois un nouvel élève noir. Nous apprenons à connaître le fonctionnement de la cour de récréation tenue par un élève craint de tous et qui va entraîner une réaction en chaine sans qu'aucun des personnages ne puissent y faire grand chose. Alors qu'Osei a l'habitude du rejet et des premiers jours en cours d'année, il a la surprise de découvrir la jeune Dee, curieuse et maladroite mais sans jamais être condescendante ou méchante avec lui. Mais cette amitié et cette proximité entre un petit garçon noir et une jeune blondinette de bonne famille ne va pas plaire aux professeurs et encore moins à certains élèves. Alternant les points de vue entre Osei, Dee, sa meilleure amie Mimi et Ian, petite terreur qui contrôle et monétise tous ce qui s'y passe. Ce roman est bourré de références à Shakespeare et donne retranscrit vraiment bien la racisme de l'époque. J'ai dévoré ce livre néanmoins je n'ai pas trouvé très clair la narration qui nous dit que tout se passe sur une journée alors que pour moi, il y a eu au moins deux jours sans quoi certains passages restent maladroits. Le style de l'auteur est plaisant comme d'habitude mais je ne suis pas sûre que certaines réflexions des personnages soient très réalistes pour des enfants de primaires. Sinon rien à redire j'ai passé un très bon moment jusqu'à cette fin inévitable par le manque de neutralité des enseignants et la machination crée pour se venger d'Osei et de ses camarades.