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La Dame de Reykjavik
La Dame de Reykjavik
Ragnar Jonason
Traduit de l'anglais par Philippe Reilly
La Martinière - 2019
9782732488417Résumé éditeur : Hulda a tout donné à sa carrière. Mais en faisant toujours cavalier seul. Elle a beau être une des meilleures enquêtrices du poste de police de Reykjavik, à soixante-quatre ans, sa direction la pousse vers la sortie.
La perspective de la retraite l’affole. Tout ce temps et cette solitude qui s’offrent à elle, c’est la porte ouverte aux vieux démons et aux secrets tragiques qu’elle refoule depuis toujours. Et ses échappées dans la magnificence des paysages islandais, pour respirer à plein poumons la sauvagerie de son île, ne suffiront plus, cette fois.
Alors, comme une dernière faveur, elle demande à son patron de rouvrir une affaire non résolue. Elle n’a que quinze jours devant elle. Mais l’enquête sur la mort d’Elena, une jeune russe demandeuse d’asile, bâclée par un de ses collègues, va s’avérer bien plus complexe et risquée que prévu. Hulda a-t-elle vraiment pesé tous les risques ?Mon avis : Mon premier polar islandais et sûrement pas le dernier ! Cette lecture m'a scotchée de bout en bout par l'ambiance et son héroïne. Nous suivons Hulda sur sa dernière enquête avant la retraite. C'est une personne très solitaire, qui n'a plus de famille, et qui nous explique très rapidement qu'elle n'a jamais été soutenu dans son boulot ni par sa hiérarchie ni par les collègue masculins. Mais malheureusement pour elle sa mise en retraite va être avancée de manière assez violente et elle aura une semaine tout au plus pour débarrasser le plancher et boucler une dernière enquête. Cette enquête : elle va la choisir bien corsée : la mort d'une sans papier retrouvé sur une plage il y a un an, classée sans suite et qui pour notre enquêtrice fait parti des enquêtes bâclées. Le récit se déroule sur quelques jours. Quelques jours où nous alternons entre son ultime enquête, la vie d'une jeune fille-mère séparé de son bébé, et une femme russe, partant en excursions à la montagne. Je n'en dis pas plus mais j'ai rarement vu un polar aussi sombre avec un personnage principal en fin de carrière aussi seul. Et c'est justement cette solitude qui va nous guider à travers cette ultime enquête que personne ne veut. J'ai trouvé cela brillant, ça change de ce que l'ont lit habituellement et les révélations sont d'autant plus surprenante comme un clap de fin d'une vie qui n'a cessé d'être malmenée...
Tags : La Dame de Reykjavik, Ragnar Jonason, La Martinière, polar, littérature islandaise
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