• L'Oiseau du bon dieu

    L'Oiseau du bon dieu
    James McBride
    Traduit de l'américain par François Happe
    Gallmeister - 2015
    9782351780947

    Résumé éditeur : En 1856, Henry Shackleford, douze ans, traîne avec insouciance sa condition de jeune esclave noir. Jusqu’à ce que le légendaire abolitionniste John Brown débarque en ville avec sa bande de renégats. Henry se retrouve alors libéré malgré lui et embarqué à la suite de ce chef illuminé qui le prend pour une fille. Affublé d’une robe et d’un bonnet, le jeune garçon sera brinquebalé des forêts où campent les révoltés aux salons des philanthropes en passant par les bordels de l’Ouest, traversant quelques-unes des heures les plus marquantes du XIXe siècle américain.

    Dans cette épopée romanesque inventive et désopilante, récompensée par le prestigieux National Book Award en 2013, James McBride revisite avec un humour féroce et une verve truculente l’histoire de son pays et de l’un de ses héros les plus méconnus.

    Mon avis : Suite à l'incendie d'une église, un manuscrit est retrouvé dans les décombres, personnes ne sait vraiment à quel révérend il a appartenu mais toujours est-il que c'est ce bout de papier qui compose le roman. L'auteur a voulu parler d'un personnage historique qui lui est cher et qui pourtant était pour moi inconnu au bataillon : John Brown, un abolitionniste qui reste pour certains l'un des déclencheurs de la guerre de Sécession. On est loin du roman historique tragique, plutôt dans l'humour et le décalé et pour ça j'en fais un gros coup de cœur ! J'ai dévoré ce livre assez épais quand même... Ce qui m'a conquise : le narrateur ! Un jeune noir analphabète au départ, qui nous explique comment il fut entrainé malgré lui à prendre part à ses batailles alors que le fameux John Brown le prend une petite fille et non un garçon et qui sera son porte bonheur à chaque bataille ! J'ai souvent ris tant le personnage du vieux Brown est dépeint. On se croit vraiment dans un roman picaresque ou de second degrés plutôt qu'un roman historique. Ce pauvre Henry sera bon nombre de fois dépassé par de nombreux événements dont il sera le témoin direct alors qu'il n'a qu'une envie : fausser compagnie au vieux et à ses fils pour retourner à sa condition ! Tout est très bien fait, réaliste et à mourir de rire ! Le plus délirant reste quand même John Brown, il est vraiment montré comme un fou fanatique de la Bible mais on ne peut que s'attacher à sa cause et se dire que même si ses plans sont complètement foireux, il a tout de même le mérite d'avoir tenter de faire quelque chose. C'est le personnage le plus important et emblématique du roman et il nous met face à de vrais réflexions sur la condition des hommes et surtout sur sa foi inébranlable en Dieu et en ses présages.
    Bref une aventure à couper le souffle et pleine d'humour le tout racontée par " Henrietta " , enfant esclave, libéré, travesti qui n'aura trouvé la foi que grâce à ce bon vieux Brown libérateur d'esclaves, voleur, sans un sous, grand orateur plein d'espoir ! Je ne peux que vous recommander de lire ce roman ne serait-ce que pour le dépaysement qu'il vous procurera !

    L'Oiseau du bon dieu

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