• Des Nœuds d'acier

    Des Nœuds d'acierDes Nœuds d'acier
    Sandrine Collette
    Livre de poche - 2014
    9782253176015 

    Résumé de quatrième de couverture : Avril 2001. Dans la cave d'une ferme miteuse, au creux d'une vallée isolée couverte d'une forêt dense, un homme est enchaîné. Théo, quarante ans, a été capturé par deux frères, deux vieillards qui ont fait de lui leur esclave.
    Comment a-t-il basculé dans cet univers au bord de la démence ? Il n'a pourtant rien d'une proie facile : athlétique et brutal, Théo sortait de prison quand ces vieux fous l'ont piégé au fond des bois. Les ennuis, il en a vu d'autres. Alors, allongé contre les pierres suintantes de la cave, battu, privé d'eau et de nourriture, il refuse de croire à ce cauchemar. Il a résisté à la prison, il se jure d'échapper à ses geôliers.

    Mon avis : Un livre à ne surtout pas mettre entre toutes les mains ! J'ai depuis quelques années envie de découvrir Sandrine Collette, ma chef m'ayant parlé de celui-ci le qualifiant de lecture horriblement marquante, lorsque je me suis aperçue que je l'avais et la tentation du confinement avec le résumé m'a décidé à me lancer...
    Le début nous apprend qu'il s'est passé quelque chose d'horrible mais ignorant l'identité du narrateur, on ne sait pas si il s'agit d'un médecin, un enquêteur ou quelqu'un lié de près ou de loin à l'affaire mais qui a en sa possession un journal dont il va nous narrer le contenu. Là où l'auteure fait très fort c'est que ce fameux journal est la matière même de l'histoire et reste écrite à la première personne du singulier, nous sommes donc dans la tête et les pensées les plus intimes de Théo. Notre homme est un ex-taulard qui a refait le portrait à son propre frère au point de le rendre handicapé moteur à vie. À ce stade on se dit que ce grand caïd ne craint personne pourtant, lorsqu'il se retrouve séquestré au milieu de nulle part par deux petits vieux le traitant tel un esclave, son passif n'est rien en comparaison aux traitements qu'il va recevoir. J'insiste sur le fait que ce roman n'est pas pour les âmes sensibles, moi-même j'ai dû fractionner la lecture de ces 160 pages tant certains passages m'ont vraiment écœuré et pourtant les polars noirs psychologiques j'adore ça !
    Le tour de force de Sandrine Collette réside dans son écriture simple mais terriblement juste qui empêche toute déconnexion avec la réalité, pas un acte n'est de trop ou surréaliste pour permettre au lecteur de se dire "non mais calmons-nous il ne s'agit que d'un livre !" . L'horreur est palpable est monte crescendo, la fin reste jusqu'au bout incertaine au point qu'on ne se demande plus si ce pauvre homme va s'en sortir ou non mais plutôt dans quelles circonstances il va mourir. C'était terriblement addictif et horrible mais je vais faire remonter haut dans ma pile à lire ses autres polars tant son style m'a plu (même si je vais avoir besoin d'une lecture doudou et plusieurs jours pour me remettre de celle-ci).

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