Bienvenue au Kosovo (One-Shot)
Simona Mogavino et Guiseppe Quattrocchi
Éditions du Rocher - 2019 
9782268102641

Résumé éditeur : Mars 2004, Dimitri est un jeune homme qui a fui la Yougoslavie dans sa jeunesse et qui doit retourner au Kosovo pour participer à l'enterrement de son père avec qui il était resté en mauvais termes. A travers un périple dans l'ex-Yougoslavie Dimitri est rapidement plongé dans l'enfer balkanique d'après-guerre. Lors de son voyage il rencontre Milan, un vieux serbe truculent à la langue acérée, qui lui raconte sa version des guerres yougoslaves. A chaque récit Dimitri se replonge dans son enfance et se souvient des moments passés avec son meilleur ami, Kledi, un jeune Albanais. Dimitri se souvient également de la montée des tensions entre communautés au Kosovo et de la relation compliquée avec son père. Après plusieurs embûches Dimitri se rapproche enfin de son but mais se retrouve piégé en plein milieu des émeutes de 2004 dans un Kosovo à feu et à sang. Timide et romantique Dimitri doit prendre son courage en mains pour traverser une zone de guerre et atteindre son but. Soldats, tirs, révolte, espoir, haine, amour… Bienvenue au Kosovo.

Mon avis : L'Ex-Yougoslavie est un pan de l'histoire qui m'a toujours intriguée. Bienvenue au Kosovo me semblait intéressant comme témoignage mais je vous avoue en toute franchise que la magie n'a absolument pas opéré... Dans un premier temps je n'ai pas du tout adhéré au graphisme et contrairement à ceux que la couverture m'inspirait j'ai trouvé l'intrigue beaucoup trop fouillis. Nous alternons en effet plusieurs périodes entre 2008 avec cet homme italien et un vieillard dans un train et plusieurs années qui correspondent à des souvenirs de l'un et de l’autre. Le soucis, c'est qu'au départ on a du mal à comprendre à qui appartiennent ces souvenirs et de ce fait j'ai eu énormément de mal à comprendre à quelle période nous étions dans le fil de l'histoire. Du coup j'ai trouvé les réflexions de l'auteur sur la fin très intéressantes mais pas assez exploitées et bien amenées pour pleinement comprendre tous les tenants et aboutissements entre les faits de 2008 et l'explosion de la Yougoslavie. Dommage donc mais peut-être n'étais-je pas assez renseignée sur cette période pour comprendre.