Un an et un jour
Pascal Bruckner
Grasset - 2018
9782246818717

Résumé éditeur :   Jézabel Thevanaz,  jeune enseignante de mathématiques, quitte ses montagnes de Haute-Savoie pour se rendre à Montréal. Son père, ancien pasteur et horloger amateur, lui a fait jurer, sur son lit de mort, d’aller porter à un ami au Québec la montre qu’il a conçue. Une pièce unique dont la particularité n’est pas de donner l’heure mais... de détruire le temps.
L'avion est pris dans une tempête et contraint de se poser en catastrophe dans un aéroport de fortune au nord des États-Unis. Il fait nuit noire,  la neige tombe drue. La jeune femme  trouve refuge au Plazza, vieil hôtel aux proportions démesurées.
À son réveil, le cauchemar commence. On lui annonce qu’elle n’a pas séjourné au Plazza pendant un jour mais... un an!
Ainsi débute ce roman cruel où Pascal Bruckner égare son personnage, comme son lecteur, dans un univers d'inquiétante étrangeté. 

Mon avis : La couverture et le résumé m'ont fait de l’œil tout noël. Sur ma liste, je ne l'ai malheureusement pas eu au pied du sapin et puis pour mes vacances j'ai finalement sauté le pas en l'empruntant et je dois dire que je ne m'attendais pas du tout à ça. Nous débutons le roman par un voyage en avion, turbulences fortes, avis de tempête, bref ne commencez pas ce livre si vous partez bientôt en vacances et que comme moi l'avion ce n'est pas votre transport favoris car vous risquez d'appréhender votre prochain voyage ! Notre pauvre Jézabel se retrouve dérouter aux USA, en pleine tempête, sans bagages où elle trouvera un taxis qui l'amènera tant bien que mal jusqu'à un immense hôtel. Après cocktail de bienvenu, papiers remplis et ouverture de chambre, notre jeune femme se repose enfin. Alors qu'elle demande à régler sa note au matin, on lui annonce qu'elle a passé un an et un jour dans cette chambre et doit donc une somme astronomique à l’hôtel, personne ne l'a croit. Nous voici embarqués avec elle dans ce grand et labyrinthique hôtel. Si vous vous attendez à un roman fait de magie, passez votre chemin, on est plutôt dans l'univers de The Grand Budapest Hotel mais version cauchemardesque ! En effet, dans cet hôtel plusieurs personnes sont comme notre personnage embrigadées de manière peut conventionnelle et la ribambelle d’étages vous propose autant d'ambiances et de clients différents. J'ai dévoré les quelques deux-cent-vingt pages. Ce roman se place entre le burlesque et le cauchemar pour cette jeune femme qui n’arrive toujours pas à comprendre ce qui lui arrive ni pourquoi personne ne la croit. Au fil des ans, cette dernière va réussir à améliorer peu à peu sa condition entourée de personnages tous plus énigmatiques que les autres et notamment Gretta Mûller qui prend possession du prototype de son père et se met en tête de le décortiquer pour en comprendre le mécanisme. J'ai aimé globalement découvrir ce roman même si je m'attendais à un peu plus de fantastique autour de cette montre qui n'est au centre du roman qu'en début et à la fin du livre. Après ce fût une ballade rocambolesque dans cet hôtel sur lequel je ne souhaite jamais tomber !