• Le DétourLe Détour
    S.A. Bodeen
    Traduit de l'anglais par Valentine Vignault
    Michel Lafon - 2016
    9782749929309

    Résumé de quatrième de couverture :  À 17 ans, Livvy Flynn est LA romancière à succès d’une série fantastique pour adolescents.  Un jour comme les autres, elle prend sa voiture pour se rendre à un atelier d’écriture loin de chez elle.  Mais il suffit d’une mauvaise indication du GPS, d’une seconde d’inattention sur une route cabossée, et c’est l’accident… 
    Lorsqu’elle reprend conscience, Livvy découvre avec horreur qu’elle est emprisonnée dans la cave d’une ferme, au milieu de nulle part. Ses ravisseuses, une mère et sa fille désaxée, lui en veulent pour une raison qu’elle ignore.
    Livvy comprend vite qu’elle a peu de temps pour sortir de ce piège fatal.

    Mon avis : Un roman ado qui faisait référence à Misery de Stephen King, je ne pouvais passer à côté ! Un huit-clos d'à peine 250 pages retraçant le week-end mouvementé d'une ado connue du monde entier pour un roman qu'elle a écrit à l'âge de quatorze ans. Exactement comme dans les films des horreurs, le début est plus que basique : elle se rend à un atelier d'écriture mais malheureusement pour elle, une déviation l'empêche de passer par la route habituelle. Encore une fois très cliché, elle a un accident de la route après avoir vu quelque chose d'improbable sur le bas côté et lorsqu'elle se réveille commence alors son pire cauchemar : elle est enfermée, entourée d'une étrange gamine et de sa mère... Si le huit-clos nous tient en haleine jusqu'au bout, l'héroïne reste quand même très stéréotypée... C'est d'ailleurs ce coté cliché qui m'a un peu bloquée...Elle semble tout droit sortie d'une série américaine avec son petit coté je me la pète, je suis meilleure que tout le monde... Même lorsqu'elle se replonge dans son enfance ce coté là persiste... À part ce détails-ci l'histoire se lit très bien et reste très prenante. De mon point de vue je sentais certaines choses venir à des kilomètres mais un lectorat plus jeune sera surement conquis.

    Le Détour


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  • Petit PaysPetit Pays
    Gaël Faye
    Grasset - 2016
    9782246857334

    Résumé de quatrième de couverture : Avant, Gabriel faisait les quatre cents coups avec ses copains dans leur coin de paradis. Et puis l'harmonie familiale s'est disloquée en même temps que son " petit pays " , le Burundi, ce bout d'Afrique centrale brutalement malmené par l'Histoire.
    Plus tard, Gabriel fait revivre un monde a jamais perdu. Les battements de cœur et les souffles coupés, les pensées profondes et les rires déployés, le parfum de citronnelle, les termites les jours d'orage, les jacarandas en fleur... L'enfance, son infinie douceur, ses douleurs qui ne nous quitte jamais.

    Mon avis : Un roman qui a beaucoup fait parlé de lui en septembre après prix Fnac, il est également dans les Talents à découvrir Cultura et se trouve dans pas mal de sélections pour les prix. Quand je l'ai commencé j'ai adoré suivre cet enfant dans son quotidien au Burundi. Ce roman est à la fois un témoignage de l'Histoire mais aussi celui de la perte de l’innocence. Car à travers Gabriel née d'un père français et d'une mère rwandaise c'est toute l'implosion du pays et du génocide rwandais qui est raconté non par parce que les personnage le vive directement mais de leur point de vue d'étrangers vivant dans le pays voisin. C'est très original et plutôt bien écrit néanmoins les dernières pages aurait mérité d'être plus approfondie. Je m'explique, le moment fort du roman est lorsque la réalité rattrape l'enfant qu'est Gabriel et qui jusqu'alors vivait les événements avec un certains détachements sans vraiment comprendre ce qui se passait. Lorsque ce moment fort arrive, on s'attend à ce qu'il nous en parle ou au moins qu'une centaine de page nous montre vraiment ce changement de vie hors l'auteur passe de cet événement à un résumé de deux lignes nous indiquant un bon de plusieurs dizaines d'années alors que Gabriel, adulte revient dans son quartier.... J'ai trouvé ça tellement dommage cela m'a laissé sur ma faim en quelques sortes mais c'est le seul reproche que j'ai à faire à ce livre.

    Petit Pays


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  • Soyez imprudents les enfantsSoyez imprudents les enfants
    Véronique Ovaldé
    Flammarion - 2016
    9782081389441

    Résumé de quatrième de couverture :  " Soyez imprudents les enfants " , c'est le curieux conseil qu'on a donné à tous les Bartolome lorsqu'ils n'étaient que de jeunes rêveurs - et qui explique peut-être qu'ils se soient aventurés à changer le monde.
    " Soyez imprudent les enfants " , c'est ce qu'aimerait entendre Atanasia, la dernière des Bartolome, qui du haut de ses 13 ans espère ardemment qu'un événement vienne bousculer sa trop tranquille adolescence. Ce sera la peinture de Roberto Diaz Uribe, découverte un matin de juin au musée de Bilbao. Que veut lui dire ce peintre, qui a disparu un beau jour et que l'on dit retiré sur une île inconnue ? Atanasia va partir à sa recherche, abandonner son pays basque natal et se frotter au monde. Quitte à s'inventer en chemin.
    Dans ce singulier roman de formation, Véronique Ovaldé est comme l'Espagne qui lui sert de décor : inspirée, affranchie et désireuse de mettre le monde en mouvement.

    Mon avis : Je n'ai jamais lu cette auteur et c'est donc avec joie que j'ai décidé de commencé par son nouveau roman qui parle de famille, d'histoire et d'art ! J'ai résisté 150 page avant d'abandonné... Pourquoi ? D'abord parce que le narrateur parle coup à coup d'elle à la première et troisième personne et ça m'a légèrement agacé... Ensuite, parce que l'histoire n'avance que très lentement... On apprend au fil d'un flot continue d'information le contexte historique, des histoires de famille le tout pèle-mêle. C'est sympa vous me direz sauf que quand on a adoré La Maison aux esprits qui reste sur les mêmes thèmes mais en Amérique du sud et bien ici on s'ennuie ferme et on trouve ça un bon cran en dessous...

    Soyez imprudents les enfants


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  • L'Insouciance 18 aoutL'Insouciance
    Karine Tuil
    Gallimard - 2016
    9782070146192

    Résumé de quatrième de couverture :  De retour d’Afghanistan où il a perdu plusieurs de ses hommes, le lieutenant Romain Roller est dévasté. Au cours du séjour de décompression organisé par l’armée à Chypre, il a une liaison avec la jeune journaliste et écrivain Marion Decker. Dès le lendemain, il apprend qu’elle est mariée à François Vély, un charismatique entrepreneur franco-américain, fils d’un ancien ministre et résistant juif. En France, Marion et Romain se revoient et vivent en secret une grande passion amoureuse. Mais François est accusé de racisme après avoir posé pour un magazine, assis sur une œuvre d’art représentant une femme noire. À la veille d’une importante fusion avec une société américaine, son empire est menacé. Un ami d’enfance de Romain, Osman Diboula, fils d’immigrés ivoiriens devenu au lendemain des émeutes de 2005 une personnalité politique montante, prend alors publiquement la défense de l’homme d’affaires, entraînant malgré lui tous les protagonistes dans une épopée puissante qui révèle la violence du monde.

    Mon avis : Un roman très ambitieux et actuel qui nous fait découvrir le temps de quelques mois trois hommes aux parcours très différents allant de l'homme d'affaire franco-americain au petit soldat revenu de l'Afghanistan marqué à jamais. Le lien entre eux est double : il y un homme, le troisième narrateur qui est un jeune noir originaire de Clichy-sous-bois qui a réussi à se hisser au palais de l'Elyssée. Et Marion Decker, une jeune journaliste romancière femme de François et amoureuse de Romain notre soldat en pleine dépression. Tout ce petit monde subit à son échelle la chute, celle qui pousse un homme au suicide et donne l'impression d'être sans retour possible. L'écriture de Karine Tuil est très dense, bourrée de détails faisant presque croire à une histoire vraie romancée. Cette densité demande un certains temps de lecture pour dévorer les cinq cent pages qui composent ce récit. De Paris à Bagdad, l'auteure nous entraine dans ce récit choral, passionnant mais aussi glaçant sur la nature humaine, les médias, l'élite et les guerres actuelles... Bref un coup de cœur qui se retrouve dans pas mal de sélection de prix littéraire !

    L'Insouciance


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  • Une bouche sans personneUne bouche sans personne
    Gilles Marchand
    Aux Forges de Vulcain - 2016
    9782373050134

    Résumé de quatrième de couverture :  Un homme vient tous les soirs dans le même bar pour y retrouver ses amis. Personne ne sait rien de lui, ci ce n'est qu'il cache une cicatrice derrière son écharpe. Lorsqu'un jour il décide de raconter son douloureux passé, la fantaisie prend le relais et nous emmène à la rencontre d'une galerie de personnages improbables : un éléphant dégonflé, une mouche qui danse, un voisin spéléologue, un trapéziste, un orchestre tzigane. Pourquoi ces détours et ce besoin d'imaginaire ? Que cachent cette écharpe et cette cicatrice ? Un premier roman pudique, poétique, humain, amical, drôle et douloureux aussi, servi par une plume allègre et ciselée.

    Mon avis : Un premier roman dur à décrire tant c'est un ovni ! Le style est simple, enchanteur, absurde et lorsqu'on commence à lire les premiers chapitres on ne sait pas trop dans quoi on s’embarque. Routine ennuyante, poubelles s'accumulant, fuite, vie et visage brisé ? C'est un tout où l'absurde s'insère si bien dans la réalité que je me suis à peine demandé si tout cela avait une logique. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman léger et pourtant si tragique... C'est intimiste et avec des allures d'Amélie Poulain qui nous donnent une lecture absolument passionnante, originale et surtout qui nous donne une bouffée d'air frais ! Talent à découvrir Cultura 2016.

    Une bouche sans personne


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