Blood Lad (17 tomes) 
Yûki Kodama
Kurokawa - 2012
9782351426920

Résumé éditeur :  Loups-garous, zombies et autres créatures de la nuit ont toujours inspiré la terreur aux humains. Staz est un vampire, un vrai caïd qui règne sur un quartier des enfers. Mais plutôt que de jouer au suceur de sang, il préfère squatter sa console et collectionner des manga. C'est un véritable otaku, fan de la culture nipponne ! Alors quand une jeune japonaise égarée débarque sur son territoire, il n'a qu'une idée en tête : en faire la pièce maitresse de sa collection !

Mon avis : Le scénario de départ est simple, Staz est un vampire fan de la culture nippone qui passe son temps à lire des mangas. Tandis que ses sbires lui rapportent l'arrivée inattendue d'une jeune fille venue tout droit du monde des humains, notre jeune vampire voit là l'occasion de réaliser son plus grand rêve. Mais évidement, rien ne se passe comme prévu ! Sa chère et tendre humaine qu'un je-ne-sais-quoi rend dingue notre égoïste Staz, se fait tout simplement dévoré par une plante carnivore. Pour retrouver cette odeur si irrésistible, notre Staz s'embarque dans une quête pour la ressusciter. Ce qui rend ce manga au scénario assez simple addictif reste son univers que l'auteur a réfléchi et très bien construit. Le monde démoniaque a beaucoup de règles, et reste très hiérarchisé. Leur quête principale s'additionne à d'autres toutes plus loufoques les unes que les autres. Mais ce qui en fait la richesse, c'est la palette de personnage présentés au fur et à mesure. Chacun a son histoire et se retrouve mêler d'une manière ou d'une autre à un complot pour le trône. Le graphisme embellie l'histoire et j'avoue avoir complètement adhérer à cette série, un vrai coup de cœur !
Blood Lad est un shonen léger et plein d'humour qui nous entraine dans le monde démoniaque, ses quartiers bien gardés et ses guerres de pouvoirs auxquelles Staz est à mille années lumières de se douter. Tome 14/17

Green Blood (5 tomes)
Masasumi Kakizaki
Ki-oon - 2013
9782355925498

Résumé éditeur : À Manhattan à la fin du XIXe siècle, misère, criminalité et prostitution ravagent le quartier de Five Points, immense ghetto où échouent tous les laissés-pour-compte du rêve américain. La pègre, qui a corrompu les autorités, y fait régner sa loi. Au sein de la marée d'immigrants qui transitent par New York jour après jour, le jeune Luke Burns s'efforce de rester honnête et joue les dockers pour survivre.
Il sait, comme tout le monde, que le clan mafieux le plus dangereux de la ville, les Grave Diggers, s'appuie sur des assassins impitoyables pour asseoir son autorité. Mais ce qu'il ignore, c'est que le plus célèbre et le plus redoutable d'entre eux, le Grim Reaper, n'est autre que son frère ainé, Brad...

Après Rainbow et Hideout, le talentueux Masasumi Kakizaki fait son grand retour chez Ki-oon avec un western enragé et virtuose : Green Blood

Mon avis : Un graphisme brut pour nous plonger dans l'Amérique à ses débuts, la terre de rêve pour des millions d'immigrés européens mais on se rend très vite compte que l'arrivée dans ce pays n'a rien d'un paradis. Nous suivons deux frères dont la mère est morte lorsqu"ils étaient très jeunes. Si Luke est un jeune garçon attachant, travailleur et plein de belles valeurs, son frère Brad cache un terrible secret qu'il ne supporterait pas de dévoiler à son frère. Pour survivre et accomplir une vengeance très personnelle, il est devenu un membre à part entière d'un gang pour lequel il accomplit la sale tâche de tueur à gage. Il est le meilleur dans son domaine, mais très brutalement leur train train quotidien sera bouleversé. Cette série en cinq volumes peut se lire en deux temps, car les deux premiers volumes forment un cycle bien à lui, à Five Points avant de continuer leur aventure plus tard dans l'Ouest américain. La vengeance prend le pas sur leur rêve et l'auteur a su rendre au mieux les enjeux et trafics de l'époque. C'est une merveilleuse aventure dans l'Ouest américain et ceux qui aiment le western seront les plus à même d'apprécier au mieux ce manga. Pour ma part j'ai trouvé l'histoire très belle, pleine de rebondissements, de désespoirs mais aussi d'amour fraternels que rien ne peut entraver. Bref un bon moment de lecture que je vous recommande ! 

Gangsta (7 en cours)
Kohske
Glénat - 2014
9782723498784

Résumé éditeur : Liés par un sombre passé, Nick et Warwick sont deux tueurs à gages aux personnalités radicalement opposées : le premier est taciturne et secret, alors que le second est vantard et coureur de jupons. Ils officient à Ergastulum, une ville entièrement contrôlée par la mafia et les gangs, avec lesquels ils entretiennent des rapports tantôt cordiaux, tantôt conflictuels. Alex, une jeune femme qui tente d'échapper à la pègre, croise la route de ces antihéros et découvre que Nick appartient à une espèce à part : les indexés, aussi appelés " les crépusculaires " .

Mon avis : Gangsta est une série plutôt innovante avec un style et une ambiance bien à elle. Nous sommes en effet entraîné dès le départ à suivre un duo plutôt cocasse : un sourd presque muet peu loquace et hautement violent et son partenaire, gigolo, homme à tout faire borgne qui est le premier à détendre l’atmosphère. Et puis il y Alex, une personne au lourd passé puisqu'elle a été enlevé à sa vie d'avant, droguée et mise sur le trottoir. Ce trio assez cocasse vous fera rire, mais on sent néanmoins une tension palpable et des secrets bien lourds à porter pour chacun. L'auteur nous les dévoile vraiment au compte goutte mais cela ne freine en rien notre satisfaction, on a envie d'en savoir plus et on dévore les tomes uns à uns avec beaucoup de plaisir.
Le quartier dans lequel se déroule l'histoire a également beaucoup d'importance car très vite nous comprenons qu'en plus d'être dans les bas-fonds où règne les gangs et les familles de mafieux, il y règne un quelque chose qui ne devrait pas exister. En effet, cette histoire possède un petit coté science-fiction à travers les crépusculaires - ou indexés -, des êtres issus d'essais scientifiques effectués par l'armée il y a plusieurs années de ça. Ces êtres modifiés et d'une grande violence sont craints et détestés par la population. Le gouvernement les a justement parqué dans Ergastulum cette ville maudite où règne violence et meurtre.
Ma lecture de cette série a tout simplement été géniale, le concept est bien mené, l'intrigue principale s'intensifie au fil des tomes et nous en apprenons peu à peu plus sur le passé qui uni Warwisk à Nick. Les expressions et postures sont maitrisés mais on dénombre quand même beaucoup de cases sans aucun détails ou décor, ce que est un peu dommage vu le talent avec lequel l'auteur crée ses mises en scènes et le physique de ses personnages. Vous l'aurez compris, c'est un gros coup de coeur et je veux vraiment lire la suite ! Tome 6/6

Le Chef de Nobunaga (21 en cours)
Mitsuru Nishimura et Takuro Kajikawa
Komikku - 2014
9791091610452

Résumé éditeur : Ken est un cuisinier de notre temps. Mais un jour, il se réveille dans le Japon du XVIe siècle en pleine époque Sengoku, " l'ère des pays en guerre " . Ayant entendu parler de ce cuisinier de talent vivant à Kyôtô, Nobunaga, gouverneur féodal, décide d'en faire de force son cuisinier personnel... Une incroyable histoire mêlant guerres et gastronomie !

Mon avis : J'en avais beaucoup entendu parler, mais bon, les mangas de cuisine ne sont pas trop mon délire... Le graphisme fait très classique et droit, l'auteur nous donne un vrai cours d'histoire sur l'époque Sengoku à travers les personnages secondaires qui côtoient Ken et sur ce point là, j'ai trouvé ça vraiment très intéressant ! Sauf que je n'ai pas du tout accroché au personnage principal. Le début, où il est tombé dans un trou est trop flou et je n'avais d'ailleurs pas compris que le personnage que l'on voit à la rivière en premier n'était pas le héro mais un autre personnage... Qu'il est un trou de mémoire sur son passé, à la rigueur j'admets, mais dans ce cas qu'il ne nous fasse pas tout un cours sur le fait qu'il connaissent par cœur la cuisine occidentale et l'époque où il est tout est trop gros pour moi et ça ne passe pas. Après en terme de technique de cuisine je veux pas puisque ce sont des gestes réflexes pour lui mais le reste est trop invraisemblable pour moi et je n'ai pas réussi à m'attacher à lui ni éprouver l'envie de lire le tome suivant. Je m'arrête là, cela dit, cela reste un très bon manga historique, sérieux, sans vraiment d"humour comme c'est le cas dans Thermae Romae que j'ai adoré !

Dusk Maiden of Amnesia (10 terminé)
Maybe
Kana - 2014
9782505060604

Résumé éditeur : Elle est morte et hante le collège, il est le seul à la voir. Ensemble ils s'attaquent aux phénomènes étranges qui frappent leur école !

Mon avis : Au vue de la couverture, je m'attendais à un manga légèrement gothique dans un  genre plutôt d'épouvante. En attaquant les premiers tomes j'étais assez déçue de la légèreté de chaque histoire. Car toute l'histoire tourne autour d'un fantôme tout ce qui a de plus gentil et mignon, dont un seul élève a la capacité de la voir. Ils forment alors un duo d'enquêteurs pour résoudre les sept grands mystères de cette école. Chaque chapitre, m'a soit paru pas du tout crédible, et lors qu’enfin le suspense commence enfin à monter : le fait étrange se révèle presque toujours de la faute de Yûko, le fantôme très connu de l'école même si personne ne le voit. On sait qu'elle est morte dans l'école mais personne ne sait ou ni comment. Ce sont ces détails-ci que Niiya tente d'éclaircir à travers ses enquêtes. C'est ce côté là qui sait être angoissant mais malheureusement il n'est qu'en second plan dans l'histoire ce qui fait que dès que je me dis ça va enfin décoller, tout retombe à travers de l'humour. Vous l'aurez compris j'ai eu beaucoup de mal à apprécier ce manga à sa juste valeur. Le rythme lent de l'histoire parsemé de beaucoup d'humour ne m'a pas enthousiasmé autant que je l'aurais voulu. Je m'attendais à vraiment plus noir. Cela dit, j'ai quand même pris un peu de plaisir à découvrir ce titre qui a tout de même un potentiel mais pas assez à mes yeux pour que ce soit un réel coup de cœur. Néanmoins les derniers tomes savent nous enseigner l'acceptation de soit et le pardon.