• Avant que le monde ne se referme

    Avant que le monde ne se refermeAvant que le monde ne se referme
    Alain Mascaro
    Autrement - 2021
    9782746762374

    Résumé éditeur : Anton Torvath est tzigane et dresseur de chevaux. Né au cœur de la steppe kirghize peu après la Première Guerre mondiale, il grandit au sein d’un cirque, entouré d’un clan bigarré de jongleurs, de trapézistes et de dompteurs. Ce « fils du vent » va traverser la première moitié du « siècle des génocides », devenant à la fois témoin de la folie des hommes et mémoire d’un peuple sans mémoire. Accompagné de Jag, l’homme au violon, de Simon, le médecin philosophe, ou de la mystérieuse Yadia, ex-officier de l’Armée rouge, Anton va voyager dans une Europe où le bruit des bottes écrase tout. Sauf le souffle du vent.
    À la fois épopée et récit intime,
    Avant que le monde ne se ferme est un premier roman à l’écriture ample et poétique. Alain Mascaro s’empare du folklore et de la sagesse tziganes comme pour mieux mettre à nu la barbarie du monde.

    Mon avis : Mon premier roman de la rentrée littéraire, un roman qui m'intriguait tant par le titre que par son thème sur l'histoire Tzigane. Un roman qui nous fait voyager, pour le meilleur et pour le pire au sein d'une troupe de cirque à travers l'Europe. Lorsqu'Anton est sur le point de naitre, une vision apocalyptique entoure l'enfant d'une ville détruite, seul sans les siens... Nous allons suivre ce Fils du vent sur une bonne partie de sa vie avec sa famille au rythme des long voyages, des spectacles et surtout le Monde en arrière plan, Ce monde qui va changer une face entière de la planète de part sa cruauté et son abominable secret qui entoure des déportations de population, la fermeture des frontières une scission au sein de la population. Peu de récit parle du sort réservé aux tziganes pendant la Seconde Guerre Mondiale et pourtant eux aussi doivent une part sombre au règne d’Hitler...
    Ce récit m'a transporté, ému, fait rêver mais aussi m'a terrifié. J'ai aimé vivre avec les fils du vent qui ne se mêlent pas des histoires des gadjés mais qui vont malgré tout subir bien des souffrances. L'histoire d'Anton est pourtant celle de milliers de personnes qu'ils soient tziganes, juifs ou même juste homosexuels, tous unis dans la même horreur, tous détruits par un système de camp dont personne n'avait eu vent avant leur découverte lors de la libération. L'effroi nous guète mais reste toujours amené avec poésie et réalisme par la voix de ces gitans. Par la voix d'Anton et de toutes ses rencontres qui parsèmeront son existence. Il est dur pour ce genre d'ouvrage de parler à proprement de coup de cœur, je dirais donc que cette œuvre m'a émue et m'a transporté dans les mécanismes d'un monde où la notion de liberté et de frontière a beaucoup changé ces dernières décennies.

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